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Les dirigeants des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar font un effort urgent pour conclure les négociations de longue date sur un cessez-le-feu et un accord sur les otages entre Israël et le Hamas, affirmant qu’il est « temps de libérer les otages, de commencer le cessez-le-feu et de mettre en œuvre cet accord ».

Dans une déclaration publiée jeudi, le président américain Joe Biden, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, ont appelé les deux parties « à reprendre les discussions urgentes à Doha ou au Caire pour combler les divergences restantes » et « commencer la mise en œuvre de l’accord sans plus tarder ».

Ils ont fixé au 15 août la date de reprise des négociations entre Israël et le Hamas et ont déclaré qu’ils présenteraient une proposition de transition si nécessaire.

Washington, Le Caire et Doha cherchent à donner un caractère plus urgent à des négociations qui n’ont pas abouti à une avancée décisive et ont subi un revers après l’assassinat en Iran d’Ismaïl Haniyeh, qui était le négociateur en chef du Hamas. Israël n’a ni confirmé ni nié sa responsabilité dans sa mort.

Téhéran a promis de riposter à son assassinat, ainsi qu’à celui du haut commandant du Hezbollah, Fuad Shukr, perpétré par Israël en réponse à une attaque sur les hauteurs du Golan occupées par Israël le mois dernier, qui a tué 12 jeunes.

Les États-Unis ont averti Téhéran qu’une attaque significative contre Israël risquait de faire échouer les discussions sur un cessez-le-feu à Gaza et de faire basculer la région dans une guerre ouverte.

« Les conséquences d’une telle attaque directe pourraient être très importantes, notamment pour l’Iran, son économie et tout le reste », a déclaré un haut responsable de l’administration américaine. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour dissuader une telle attaque, pour la faire échouer si elle survient et aussi pour montrer à l’Iran qu’il existe une meilleure solution qu’une attaque militaire. »

L’administration Biden est quant à elle de plus en plus frustrée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui, selon elle, a pris une série de mesures qui ont mis en péril un accord de cessez-le-feu.

Biden avait publiquement approuvé un accord de cessez-le-feu progressif fin mai et avait poussé Netanyahu à aller de l’avant avec cette proposition lors de sa visite à Washington en juillet.

Le Premier ministre israélien est ensuite rentré chez lui et a durci sa position sur l’accord ; les assassinats de Beyrouth et de Téhéran ont eu lieu peu de temps après.

Même si les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte ne s’attendent pas à ce que le Hamas et Israël soient prêts à signer un accord lors de leur rencontre au Caire ou à Doha jeudi prochain, ils espèrent réunir tout le monde en un seul endroit pour combler les divergences sur « quatre ou cinq questions » sur lesquelles les parties restent très éloignées.

Israël a annoncé jeudi soir qu’il enverrait des médiateurs aux négociations du 15 août.

« Il faut trouver une solution. Des vies sont en jeu, notamment celles des otages », a déclaré le haut responsable américain. « Il est temps de mettre un terme à cette affaire. »



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