LE les touristes ne l’aiment pas mais les hôteliers le considèrent également comme un frein. La taxe de séjour c’est l’une des conditions les plus cordialement détestées pour partir en vacances. Pour beaucoup, ce n’est rien d’autre qu’un moyen pour les Administrations de lever des liquidités. Bien, le gouvernement voudrait maintenant l’augmenter.

À Majorque, ils en ont assez du tourisme de masse : 20 000 personnes descendent dans la rue

Taxe de séjour progressive : le Gouvernement veut l’augmenter jusqu’à 25 euros

L’hypothèse a immédiatement alerté les associations professionnelles, qui s’opposent fermement à ces augmentations, craignant une baisse des réservations. «L’objectif commun doit être de soutenir la croissance et non de la ralentir», commente Federalberghi. La Confindustria Alberghi fait écho à cela et ajoute : « Nous avons besoin de politiques qui ne compromettent pas la compétitivité de nos entreprises et de nos destinations. Nous ne pouvons pas être un simple guichet automatique pour les municipalités».

Ce que prévoit le décret

L’augmentation de la taxe de séjour étudiée par le Gouvernement il serait progressif en fonction du prix des prestations d’hébergement et il serait étendu à toutes les communes qui en feraient la demande. Et pas seulement les capitales, les stations touristiques et les villes d’art. La taxe serait rénové : nous partirions d’un montant pouvant aller jusqu’à 5 euros, pour une nuitée inférieure à 100 euros. A monter jusqu’à 25 euros maximum par jour dans les hôtels ultra luxe qui coûtent plus de 750 euros la nuit.

Surtourisme à Venise, la municipalité fait payer les visiteurs. Si la taxe de séjour augmentait également, il deviendrait onéreux de payer un voyage pour une famille (Photo de Stefano Mazzola/Getty Images)

Les bénéfices sont également destinés à l’élimination des déchets

Enfin, les bénéfices seraient utilisés non seulement pour des interventions dans le secteur du tourisme, mais aussi pour la collecte et l’élimination des déchets »déformer les objectifs de l’institut» précise Federalberghi.

La règle modifiée pourrait déjà être incluse dans un décret du prochain Conseil des ministres du 7 août, même si, comme le précise MiTur dans une note, «les discussions avec les associations professionnelles et d’autres acteurs institutionnels ne sont pas encore terminées». «le dialogue se poursuivra en septembre».

La longue histoire de la taxe de séjour

La première taxe de séjour en Italie a été mise en place le 11 décembre 1910, sous le sceau du roi Vittorio Emanuele III et il a fallu attendre le 1er janvier 1989 pour la voir abrogée, mais il n’a pas fallu longtemps et la taxe a été rétablie. En 2009, à l’occasion de la mise en œuvre de la loi n° 42/2009 portant fédéralisme fiscal. Dans le 2017 un changement a été introduit visant à rendre obligatoire le paiement de la taxe de séjour également sur locations touristiques de courte durée allez structures non professionnelles.

Pas seulement en Italie

Il faut dire que la taxe de séjour n’existe pas seulement en Italie, mais est appliquée, avec quelques variantes, par la plupart des pays industrialisés, comme le Japon, les USA, la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne, etc. Dans Japonpar exemple, le touriste est taxé à heure de départ du payset c’est pourquoi la taxe sur le territoire japonais était surnommée la taxe Sayonara.

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