ETentre mars 2023 et la sprinteuse italienne Valentina Petrillo elle a décidé de ne pas participer aux masters d’athlétisme en salle en Pologne en raison d’une campagne de haine en ligne contre sa participation, et en général contre celle des athlètes transgenres dans les catégories féminines. Qui sait si les haineux réapparaîtront en septembre, lorsque Petrillo participera à Jeux Paralympiques de Paris 2024.

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Valentina Petrillo, première femme trans pour l’athlétisme aux Jeux Paralympiques

Défini comme la « femme des premiers temps », Valentina Petrillo, une Napolitaine d’une cinquantaine d’années, malvoyante à cause d’une maladie, est la première femme trans dans les compétitions d’athlétisme féminin aux Jeux paralympiques. Son histoire difficile est racontée dans le film documentaire 5 nanomoles, le rêve olympique d’une femme trans.

Le film, produit par Etnhos et Gruppo Trans, avec le soutien de l’Uisp et Arcigay, décrit la réalité des personnes transgenres en Italie, un pays qui, rappelons-le, en 2023 était toujours en première place pour les victimes de transphobie en Europe (données Accepter) et en troisième avant dernière place sur 27 pour la défense des droits LGBTQ+ (rapport annuel Rainbow Europe).

Une reconnaissance gagnée grâce à un travail acharné

« Il s’agit de une étape importante pour elle, mais aussi pour tout le mouvement sportif LGBTQ+ – commente Manuela Claysset, responsable des politiques de genre et droits nationaux de l’Uisp – En fait, si dans le document que nous avons soutenu, les Jeux olympiques étaient encore un rêve, aujourd’hui ils sont enfin devenus réalité».

Valentina Petrillo célèbre sa victoire lors des Championnats du monde de para-athlétisme à Paris l’année dernière. (Photo de Matthias Hangst/Getty Images)

Nouvelle frontière pour les droits des personnes trans

Obtenir la reconnaissance de ses résultats a été un parcours très difficile, explique la présidente, mais Petrillo a remporté la bataille pour concourir dans sa catégorie en respectant toutes les contraintes imposées. Aujourd’hui, et grâce à elle, une nouvelle frontière s’ouvre pour les droits des personnes trans dans le contexte des compétitions sportives internationales.

Un rêve devenu réalité

L’athlétisme est le rêve d’enfant de Petrillo : elle regarde Pietro Mennea aux Jeux olympiques, s’enthousiasme et… il commence à s’imaginer portant la chemise bleue. Même si elle l’imagine porté par un corps de femme, alors qu’elle est née dans un corps de mâle. En 2019 il fait son coming-out, la vie dans le mensonge est trop difficile et il ne peut plus courir dans les courses masculines, il vaut mieux affronter les préjugés. Le long et difficile voyage de l’affirmation du genre commence. Petrillo adore courir parce que quand il le fait «Je me sens libre et je me sens bien dans ma peau» dit-elle elle-même dans une interview à Giornale Radio Sociale : « Pour moi, courir est une nécessité ».

Valentina Petrillo un prototype : pas d’exemple pour elle

Petrillo est le premier athlète de l’histoire à avoir participé à une compétition dans une catégorie féminine avec un document encore masculin. «J’étais un prototype» a-t-il déclaré dans une interview à FanPage. L’athlèteen fait, il fallait montrer la voie, car elle n’avait pas d’exemples devant elle sur lesquels s’inspirer. Un gros problème dû à la surexposition médiatique qui l’a abandonnée aux insultes des haineux et des haineux, la laissant se débrouiller toute seule.

Le message : Il est important de définir les mots

Mais pour Petrillo, la course vaut trop, elle vaut plus que tout. Et il a aussi appris à ses dépens qu’il avait traversé tout ça cela lui donne la possibilité d’être porteuse d’un message social fondamental: «Ma présence est un moment de réflexion important pour chacun, elle peut aussi être utile sur le plan linguistique. Il existe une manière correcte de parler avec des personnes handicapéesmoi, avec les gens du monde LGBT, avec tous les gens qui sont pour ainsi dire « différents ». Et nous savons depuis un certain temps que les mots sont importants.

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