L’Béel est le projet de la barcelonaise Latifa Belkafir, qui publie de la musique depuis 2021. En 2022, elle fait ses débuts en live au Jamboree de Barcelone et en 2023, elle monte pour la première fois sur scène au Sónar, présentant un répertoire basé sur un mélange de style.

Issu d’une famille marocaine, L’Beel (prononcer « Lebél ») apporte à sa musique l’influence musicale andalouse de ses ancêtres, en la fusionnant avec des rythmes urbains et pop à la mode. Dans « Lobos », il chante qu’il va « du Maroc au Caire et du Caire à Paris ». ‘El repentido’ ose directement un rythme garage britannique, même si le plus remarquable est ce mélange de styles dans ‘Castigo’, une composition brillante qui justifie la promesse de L’Beel.

Ce n’est pas un mystère que le flamenco – ou une version de ce style – fait partie de l’imagination de L’Beel, par exemple dans « Pena penita pena », sa collaboration avec Dellachouen, mais parfois le quejío typique du chant andalou apporte simplement une couche supplémentaire. à ses productions, comme dans « La inocence se fue », qui s’appuie sur une base de style caribéen.

À l’intersection entre pop urbaine et flamenco que l’on retrouve dans sa musique, également présente dans son EP ‘My Girls’, L’Beel a récemment publié la meilleure chanson de sa encore brève carrière. « Regards croisés » est la chanson du jour.

Dans ‘Cruce de ojos’ L’Beel laisse libre cours à ses influences arabes, dans une production signée Lost Twin qui mélange la flamenco-pop moderne d’aujourd’hui, à la manière de ‘El mal qué’ de Rosalía, avec un arrangement de cordes majestueuses. . Les paroles provocatrices dépeignent un garçon « lâche » qui n’apprécie pas Latifa. « Pour toi, je me suis arraché les dents, avec ce qui aurait été, oh regarde, quelle honte », chante L’Beel, tandis que la composition – avec sa nuance mélancolique – ne la rend pas du tout abattue, mais plutôt renforcée.








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