Par Silke Hümmer

Il fait chaud sur les plages italiennes. Mais pas parce que le thermomètre dépasse les 30 degrés. Il y a une bagarre pour les parasols !

Quiconque souhaite se baigner sur les plages de l’Adriatique jusqu’à la côte amalfitaine connaît l’image. Des parasols colorés alignés les uns à côté des chaises longues correspondantes et des barres assorties derrière eux. Ces batteries de pont, connues sous le nom de Balneari, sont louées par la « mafia des parasols » à des prix exorbitants. Et cela peut coûter jusqu’à 75 euros par jour pour deux chaises longues et un parasol.

Quelques familles influentes sont à l’origine de cette politique tarifaire scandaleuse. Ils gagnent des milliards en escroquant les vacanciers et mettent la mafia en action.

Un commerce de parasols d’un milliard de dollars

C’est l’État italien lui-même qui a attribué il y a des décennies des parties de la plage à des particuliers. Les concessions étaient automatiquement renouvelées chaque année et restaient continuellement entre les mains du
Familles. En moyenne, les locataires paient en moyenne 7 600 euros pour la licence, mais gagnent plus de 250 000 euros par an, rapporte MONDE. L’État gagne environ 97 millions d’euros par an grâce à ces licences (à partir de 2021), ce qui représente moins de 1 % du chiffre d’affaires.

Parce que tout cela est contraire aux règles du marché intérieur, l’UE a réclamé il y a des années une attribution organisée et transparente des concessions de plages. La prolongation automatique des contrats de location empêche la libre concurrence et favorise les opérateurs établis.

Les tribunaux italiens ont déjà déclaré invalides les licences de nombreux locataires.

Révolution sur les plages

Les locataires craignent d’être évincés par les grandes entreprises internationales en raison des réglementations européennes. Le gouvernement italien lui-même n’a pas encore trouvé de solution concrète. Eleonora Poli du Centro Politiche Europee (CPE) a déclaré à WELT que le « cadre juridique flou » pourrait garantir que d’éventuelles « révolutions sur les côtes italiennes » pourraient s’intensifier cet été.

Les Italiens eux-mêmes manifestent depuis des mois contre les prix exorbitants de la mafia des transats. Et les exploitants de plages sont en colère parce que les réglementations européennes profiteraient aux grands investisseurs ainsi qu’à la mafia. Ils réagissent en signe de protestation en fermant temporairement leur Balneari.



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