Les liens familiaux et l’art comme salut dans un film sincère et émotionnel


Belfe – sur Iris à 21h09 – C’est le film de réalisateur le plus ouvertement personnel de Kenneth Branagh.. Une histoire (presque) autobiographique, intimiste et ambitieuse, qui tire son nom de sa ville d’origine, happée au milieu des conflits sociaux par le regard et les émotions de son petit protagoniste, entre dure réalité et sauvetage de l’art cinématographique.

Le clip exclusif de

Belfastla parcelle

Irlande du Nord, 1969. Un père de famille (Jamie Dornan) vit avec sa femme (Caitriona Balfe) et deux enfants dans un quartier prisé situé au nord de Belfast, en Ulster. L’aîné est Will (Lewis McAskie) le plus jeune est Buddy (Jude Hill), l’alter ego du réalisateur. Dans la même maison, grand-père y habite aussi (Ciaran Hinds) et grand-mère (Judi Dench). Une cellule familiale vivante et affectueuse.

La situation économique n’est pas la meilleure, en particulier lorsque il y a des arriérés d’impôts à payer qui pèsent énormément sur le budget familial. Le travail de menuisier de « Papa » l’oblige à voyager en Angleterre une grande partie de la semaine. Un sacrifice douloureux mais nécessaire qui, jour après jour, devient insupportable surtout pour « Ma », son épouse.

Cette intolérance et cette inquiétude la poussent à écrire au Trésor pour confirmer que la dette a été remboursée. La réponse, s’il y en a une, est encore plus déconcertante : après y avoir regardé de plus près, la famille doit encore payer 500 £, une énorme somme d’argent. En toile de fond, les conflits et troubles sociaux en Irlande du Nordles Troubles, les affrontements naissants entre catholiques nationalistes et protestants unionistes.

Dans le quartier, Billy Clanton (Colin Morgan), un agitateur, dicte la loi et a imposé aux habitants une sorte d’offrande per capita pour la cause commune. Cet abus, déguisé en patriotisme, exaspère « Pa ». Les problèmes économiques et le sentiment constant de danger le poussent à proposer, avec une certaine insistance, un projet alternatif à sa famille.

De gauche à droite : Caitriona Balfe est « Ma », Jamie Dornan est « Pa », Judi Dench est « Granny », Jude Hill est « Buddy », Lewis McAskie est « Will » dans « Belfast ». (Fonctionnalités ciblées)

Will et mon pote

Émigrez au Canada ou en Australie, laissez tout derrière vous, y compris vos dettes, et commencez une nouvelle vie en tant que citoyens du monde. Mais Déraciner une famille de ses racines n’est pas facile.

Pendant ce temps, Will et Buddy se font une place dans une situation économique et sociale fatigante. Will, plus conscient et rebelle, est attiré par l’idée d’aider son pays en passant du côté obscur de l’opposition. Le petit Buddy, plus prosaïquement, éprouve son premier élan sentimental, sans contrepartie, pour un camarade de classe et se lance dans de petites farces. Des programmes télévisés comme Star Trekle théâtre et le cinéma.

Un casting d’oscarisés

Kenneth Branagh, en tant qu’acteur doté d’une grande expérience et d’un grand talent, il a choisi un casting tout simplement parfait pour son film le plus émouvant, sans surprise récompensé aux Oscars 2022 du meilleur scénario original. De moi Judi Dench choisit des tons d’une ironie sublime pour sa « Granny ». et une alchimie peu commune avec son « Papy ». Ciaran Hinds (Game of Thrones) pour ce rôle a reçu un déluge de nominations en 2022 comme meilleur acteur dans un second rôle (Oscar, Golden Globes, British Awards).

Jamie Dornan il n’est pas seulement la charmante star de la saga douteuse de Cinquante nuances de Grey, blockbuster et embarras. C’est un acteur irlandais qui, comme « Pa », s’est révélé être un interprète compétent et passionnant.

Kenneth Branagh et Emma Thompson. Le couple s’est fiancé pendant deux ans, puis s’est marié en 1989 ; la séparation a eu lieu en 1995. (LaPresse)

La revue de Belfast

Les segments narratifs de Belfast se révèlent dans trois points clés: Le drame économique qui implique le monde des adultes, les premières expériences émotionnelles et personnel des jeunes générations, là la violence et à une rébellion sociale historique continuellement en ébullition. Le Belfast de l’enfance de Branagh mêle souvenirs idylliques, les gestes affectueux des parents et des grands-parents, les rituels quotidiens d’une ville qui est la sienne, pour le meilleur ou pour le pire, en les comparant avec l’état de tension perpétuelentre patriotisme extrême et unification non critique.

Le conflit nord-irlandais divise les voisins d’abord unis par une vie pauvre mais digne. Un sentiment de fraternité perdu au milieu des taches du désaccord, irrationnel et compréhensible à la fois.
Malgré les excellentes idées elUne magnifique photographie du fidèle Haris Zambarloukos (Meurtre à Venise) De un noir et blanc délicat chromatiques, les thèmes ne parviennent pas toujours à s’articuler de manière harmonieuse.

Paradoxalement, ce qui nous touche le plus, ce sont les portraits d’une normalité sereine, les liens entre un moment crucial et un autre. Les mouvements de voiture qui suivent Buddy sur le chemin du retour et de l’école, les inserts sentimentaux, les petits vols dans le magasin du coin, les blagues éclair de Judi Dench. Ils donnent de la saveur et du corps au film, une originalité qui, au contraire, se réalise plus conventionnel dans les virages dramatiques.

Jude Hill et Jamie Dornan dans « Belfast ». (Fonctionnalités ciblées)

L’art comme salut

Le choix de donner le pouvoir à écran et scène, considérés comme des rites salvateurs, s’évader de la réalité et découvrir de nouveaux horizons n’est pas une prérogative originelle. Mais c’est l’univers de Branagh, sa mémoire, qui dans ces instants-là laisse le noir et blanc pour petites explosions de couleurs. Au-delà du quartier, au-delà de Belfast, il y a de séduisantes femmes fatales en bikini, des gangsters impitoyables habillés en gentlemen, Star Trek et des galaxies lointaines.

Et puis il y a la musique, la voix et les paroles de Van Morrison. Un trésor national qui n’est pas seulement un folklore chorégraphique mais qui donne corps et vision à l’appartenance à un lieu. UN Jusqu’à la joie comme la chanson nominée aux Oscars 2022.

Subtilement, on devine le dilemme qui a dû accompagner des générations entières d’Irlandais du Nord : se battre et mourir ? Ou vivre en laissant derrière vous votre vie habituelle et votre ville bien-aimée ? Des questions auxquelles le film ne veut pas donner de réponses mais se limite à placer des éléments de réflexion parmi les éclairs de souvenirs : «Pour ceux qui sont restés. Pour ceux qui sont partis. Et pour tous ceux qui sont perdus. »

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13