Les ministres Salvini et Roccella se rebellent contre la décision du Comité olympique de laisser concourir la boxeuse Imane Khelif, définie à tort "trans" contre l’Italienne Angela Carini


CLa décision d’admettre aux Jeux continue d’être discutée, Imane Khelif, la boxeuse pratiquant la boxe poids plume a été définie à tort comme trans, car, en réalité, elle avait des différences de développement sexuel. L’athlète a reçu le feu vert du Comité international olympique mais les protestations se font sentir. En particulier, celui-là de l’Italienne Angela Carini qui affrontera Khelif demain 1er aoûtmais pas moins ceux de certains ministres du gouvernement, dont Matteo Salvini et Eugenia Roccella.

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La boxeuse définie comme « trans » Imane Khelif peut rivaliser avec l’Italien Carini

Le boxeur algérien elle a été exclue des Championnats du monde de boxe de l’année dernière pour avoir échoué aux tests de vérification du sexe effectués en mesurant les niveaux de testostérone. Le 29 juillet, le CIO a toutefois confirmé que l’athlète est admissible à concourir et c’est ainsi que demain 1er août, à l’heure du déjeuner, à l’Arena Paris Nord, dans un match dans la catégorie des 66 kg, les deux challengers, algérien et italien, entreront sur le ring.

Une erreur de définir le boxeur algérien comme « transgenre »

Ce n’est pas d’Imane Khelif Il n’a jamais été confirmé qu’il ait changé de sexe, donc la qualifier de transgenre est actuellement complètement incorrecte. A a combattu dans la catégorie féminine depuis qu’elle était enfant et a remporté l’argent mondial en 2022 à Istanbul. Mais à New Delhi en 2023, elle a été disqualifiée avant la finale pour taux de testostérone trop élevé.

L’Algérienne Imane Khelif célèbre sa victoire à l’issue des huitièmes de finale de boxe féminine lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 (Photo de Buda Mendes / POOL / AFP) (Photo de BUDA MENDES/POOL/AFP via Getty Images)

Pourquoi les tests de testostérone

Le Cela a différents critères d’inclusivité: le règlement impose que le seuil de testostérone en circulation soit inférieur à 10 nmol/L dans les 12 mois précédant le tournoi et bien évidemment pendant toute la durée des compétitions. Ces paramètres étaient respectés par de nombreux certificats médicaux présentés par Khelif qui d’ailleurs s’est toujours dite victime d’un complot contre son pays.

«Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 respecter le règlement d’éligibilité et d’inscription du concoursainsi que toutes les réglementations médicales applicables », a déclaré le Comité international olympique.

Pour Salvini, « une gifle à l’éthique du sport »

Le le ministre Matteo Salvini il n’est pas du tout convaincu et estime que c’est « une gifle à l’éthique du sport et à la crédibilité des Jeux olympiques » en nous demandant d’arrêter « avec les folies de l’idéologie « éveillée » ». En outre, il a également soumis un rapport d’information urgent Ministre des Sports Andrea Abodi «sur ce qui pourrait arriver aux Jeux olympiques».

Le ministre Roccella est encore plus dur: «les hommes qui s’identifient comme femmes sont autorisés»

Il suit de près Ministre de la Famille, de la Naissance et de l’Égalité des chances, Eugénie Roccellaqui est également très critique à l’égard de la décision : « Il est très préoccupant de savoir – dit-elle – que des hommes qui s’identifient comme femmes, exclus des récentes compétitions, ont été admis dans les compétitions de boxe féminine aux Jeux olympiques. C’est surprenant qu’ils ne soient pas làau niveau international, des critères certains, rigoureux et uniformeset que précisément aux Jeux olympiques, événement symbolisant la loyauté sportive, on peut soupçonner, et bien plus que le soupçon, une compétition inégale et même potentiellement risquée pour l’un des prétendants ».

Coni est également actif

Le CONI a également publié une note destinée au Comité international olympique. Sans aucune référence explicite, l’organisation a simplement demandé que « je les droits de tous les athlètes, hommes et femmes, sont conformes à la Charte olympique et aux règles sanitaires».

Sport et transsexualité, une relation non résolue

La relation entre sport et transsexualité n’est pas particulièrement positive. Le débat sur la supériorité physique des athlètes transgenrespour l’instant seulement présumé, ce qui rendrait le défi irrégulier du point de vue de l’équilibre des challengers, ça dure depuis un certain temps et il existe de nombreuses études pour comprendre une fois pour toutes comment les choses se passent.

Le dernier en date est une recherche financé par le Comité International Olympique publié dans le British Journal of Sports Medicine. L’étude dit essentiellement que les femmes transgenres elles démontrent moins de force dans le bas du corps que les femmes cisgenres.

Ne pas décider d’exclusion a priori

LE chercheurs de l’Université de Brighton ils ont également constaté que la densité osseuse (liée à la force musculaire) des femmes transgenres est équivalente à celle des femmes cisgenres. Il s’agit de la première recherche financée par le CIO sur le sujet et de la première étude scientifique portant sur des athlètes suivant une hormonothérapie d’affirmation de leur genre.

Certes lel’aspect scientifique reste toujours en suspensmais l’étude soulève des questions importantes, qui devraient éviter d’exclure a priori les femmes transgenres des catégories féminines, mais devrait plutôt fournir des incitations pour financer de nouvelles recherches.

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