Les partisans de Bill Ackman seront piqués par l’échec de sa levée de fonds


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Bill Ackman a au moins récemment trouvé un groupe d’investisseurs réceptifs. Malheureusement, il lui en a fallu deux. Mardi, un dossier de dépôt de titres a révélé que le nouveau véhicule d’investissement coté aux États-Unis pour son empire Pershing Square cherche maintenant à lever la bagatelle de 2 milliards de dollars. Cet argent doit être principalement utilisé pour acheter des actions cotées en bourse.

Il y a deux semaines à peine, le magnat avait suggéré un objectif de 25 milliards de dollars pour l’offre. Parmi les affronts subis par Ackman, le fonds spéculatif de Boston Baupost s’est retiré de son projet d’ancrer l’introduction en bourse après que son engagement envers Ackman a été révélé.

En juin, Ackman avait toutefois vendu un dixième du fonds d’investissement Pershing Square à un groupe d’investisseurs pour une valorisation de 10 milliards de dollars. Pershing Square gère actuellement environ 20 milliards de dollars dans ses différents fonds et une levée de fonds de 25 milliards de dollars aux États-Unis aurait porté ce chiffre à 45 milliards de dollars.

Même à ce niveau, une valorisation de 10 milliards de dollars pour un gestionnaire est stupéfiante. À titre de référence, le groupe de capital-investissement Carlyle gère plus de 400 milliards de dollars de fonds de clients et ne vaut que 17 milliards de dollars.

De plus, dans tous ses fonds, Pershing Square a une stratégie de base axée sur la détention d’une douzaine d’investissements en actions. Le fonds a sélectionné des valeurs telles que Chipotle, Alphabet et Hilton. Ackman fait également occasionnellement de gros paris de couverture macroéconomique, dont un au tout début de la pandémie qui s’est avéré extrêmement lucratif.

Le nouveau véhicule américain facturera des frais de gestion de 2 % sans commission de performance. Pershing Square possède déjà un véhicule coté aux Pays-Bas qui, bien que négocié à un prix très bas par rapport à la valeur nette d’inventaire, a rapporté environ 30 % par an en moyenne au cours des six dernières années. (Ne vous interrogez pas sur les années précédentes, qui ont été entachées par des paris sur Valeant et contre Herbalife).

Parmi les investisseurs extérieurs à la société de gestion, on trouve notamment BTG Pactual du Brésil. Ackman avait présenté une valeur nette d’inventaire qui augmenterait régulièrement au fil du temps avec la possibilité de nouveaux produits, ce qui pourrait éventuellement justifier les frais pour soutenir la valorisation du gestionnaire de 10 milliards de dollars. Maintenant, ils se demandent quoi faire d’une part minoritaire surévaluée dans un gestionnaire illiquide.

L’an dernier, Ackman a suscité la controverse, avec une campagne virulente contre l’antisémitisme sur les campus universitaires et des déclarations fréquentes sur ses opinions concernant les présidents Biden et Trump. Il est remarquable de constater que ces tweets constants et cette omniprésence dans les médias étaient censés constituer des avantages concurrentiels, aidant les véhicules américains à se vendre à un prix élevé. Peut-être qu’une longue missive à venir pourra expliquer comment il a si mal évalué la demande des investisseurs pour son sens de l’humour ?

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