Même si les données diminuent, nous avons l’impression que les féminicides augmentent. Cela signifie que notre sensibilité s’est accrue et qu’il existe désormais une véritable alarme sociale. C’est bon


Antonella Baccaro (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

ETil y a exactement un an, le nouveau a pris ses fonctions commission d’enquête parlementaire sur les féminicides. Pour la première fois, c’est un parlement bicaméral : un signe d’attention de la part des institutions.

Le nouveau président Martina Semenzato a recueilli un témoignage important de la commission précédente, dirigée par Valeria Valente : un impressionnant travail de profondeur, en douze chapitres, sur les violences de genre.

Parmi les résultats obtenus, l’approbation d’une loi exigeant des enquêtes périodiques pour mesurer le phénomène. Il appartient à l’Istat, tous les trois ans, de fournir des estimations relatives aux différents types de violences, en prêtant également attention à la part cachée du phénomène.

Conformément à la même loi, la Direction Centrale de la Police Criminelle a élaboré un nouvelle procédure de collecte de données, opérationnelle à partir de cette annéequi devra encore être renforcé.

Entre-temps, grâce à la collecte de données la plus récente, il est Il est possible d’examiner la tendance des féminicides au premier semestre de cette année: une période marquée par le tollé suscité avant tout par le crime de la jeune Giulia Cecchettin.

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Bien, en examinant les principaux indicateurs du premier semestre 2024, et en les comparant avec ceux de la même période des deux années précédentes, tous sont en baisse. Il y a eu 49 féminicides au 30 juin, 44 dans le contexte familial/affectif.

Bien entendu, des chiffres froids qui en disent peu sur le tourment des familles des victimes. Ces chiffres semblent toutefois aller à l’encontre de la perception générale selon laquelle les féminicides sont en augmentation.. Mais si les données décroissantes ne peuvent pas nous consoler, et encore moins nous faire baisser la garde, le fait que notre sentiment aille dans le sens inverse est finalement un fait « positif ».

Cela signifie que notre sensibilité au phénomène s’est accruequ’un énième meurtre ne passe plus inaperçu, au contraire, il augmente notre niveau d’attention. Le fait qu’il y ait désormais une alarme sociale sur ce qui se passe est un fait important.: c’est la garantie que toutes les institutions, quel que soit leur nombre, se sentent désormais obligées de lutter contre cette terrible urgence.

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