Le gaz naturel américain deviendra nettement plus cher, ce qui risque de provoquer des turbulences dans l’approvisionnement énergétique en Europe, prédit un expert du marché.
• Hausse des prix du gaz naturel à venir ?
• Un déficit d’approvisionnement redouté
• Conséquences pour la sécurité énergétique en Europe
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Il existe un écart énorme entre les prix payés pour le gaz naturel aux États-Unis et ceux cotés sur les bourses européennes. Les Européens doivent payer environ trois fois plus pour le gaz naturel. Le directeur du gestionnaire d’actifs Goehring & Rozencwajg, Adam Rozencwajg, estime que le marché américain du gaz naturel se trouve à un tournant – avec de possibles conséquences négatives tant pour les États-Unis que pour l’Europe.
Une hausse massive des prix du gaz naturel américain à venir ?
Dans un commentaire de marché de l’entreprise, l’expert en matières premières évoque la perspective d’un alignement des prix ici et de l’autre côté de l’Atlantique. Les Américains profitent encore aujourd’hui du fait qu’ils peuvent couvrir leurs propres besoins grâce à leurs propres réserves de gaz naturel, tandis que les Européens doivent importer du gaz naturel liquéfié, ce qui fait grimper les prix. Cet écart pourrait toutefois se combler cette année, ce qui signifierait que les prix du gaz naturel pourraient tripler aux États-Unis, tandis que la sécurité énergétique de l’Europe serait menacée.
Raisons de sa thèse
L’expert cite d’abord la demande croissante de gaz liquéfié GNL, notamment motivée par les efforts européens visant à devenir plus indépendant des approvisionnements en gaz russe. La transition énergétique est également une raison qui, selon lui, favorise la hausse des prix sur le marché du gaz naturel. En outre, Rozencwajg s’attend à ce que la forte demande internationale conduise à une pénurie de l’approvisionnement national en gaz naturel, ce qui devrait également se révéler être un facteur de prix.
Comme l’explique Rozencwajg, une capacité supplémentaire d’exportation de GNL de 6 milliards de pieds cubes par jour devrait être mise en service fin 2024 et 2025. Aujourd’hui, les gens s’inquiètent de la provenance du gaz. « Nos modèles nous disent qu’il est impossible d’augmenter la production pour répondre à cette demande supplémentaire d’exportation. En raison de l’évolution de l’offre et de la demande, le gaz naturel nord-américain est au bord d’un déficit structurel pour la première fois depuis 20 ans », prévient l’expert.
Il reste à voir s’il y aura réellement un déficit d’offre sur le marché du gaz naturel.
Equipe éditoriale finanzen.net