Scampia, en 2015 l’expulsion de Vela a été ordonnée : jamais réalisée


Non seulement le document de 2016 qui dénonçait le manque d’entretien des galeries de la Vela Celeste di Scampia avec le risque d’effondrement qui y est associé, mais du passé émerge également un ordre d’expulsion forcée du bâtiment signé en 2015 par le maire de l’époque. Naples Luigi de Magistris et jamais réalisé. C’est ce qu’a révélé le Corriere del Mezzogiorno, citant un document de la municipalité de Naples publié sur le tableau d’affichage prétorien en octobre 2015.

L’enquête sur l’effondrement du Vela, qui a causé trois morts, sera longue et complexe : il faudra approfondir les données techniques et faire appel à des connaissances spécialisées. Le professionnel choisi par le parquet de Naples sera appelé pour cela et procédera à une première évaluation. Son travail sur le site de la catastrophe constituera un point de départ à partir duquel les enquêteurs pourront évaluer la nécessité de faire appel à d’autres experts. Le dossier est entre les mains des procureurs adjoints Manuela Persico et Mario Canale, de la section « Travail et faute professionnelle », coordonnée, actuellement, par le procureur adjoint Sergio Amato. En fait, le chef de la section est la procureure adjointe Simona Di Monte.

Pleins feux sur le manque d’entretien et les alarmes non entendues

L’enquête se concentre sur le manque d’entretien, sur les alarmes restées lettre morte et sur les interventions réalisées au fil des années, qu’elles soient légitimes ou illégitimes. La Naples Flying Squad acquiert des documents et vérifie si les procédures qui ont affecté la structure ces dernières années ont été correctement exécutées, à commencer par les contrôles statiques et la maintenance. Une attention particulière est portée à la recherche d’éventuels rapports de dommages (comme le rapport de 2016 sur les risques structurels restés lettre morte, également concernant les passerelles, mis en avant dans l’appel « Restart Scampia ») : l’objectif est de trouver un lien de causalité entre les des appels restés lettre morte et un grave effondrement lundi soir.

Parallèlement, les agents du commissariat de Scampia continuent également d’entendre les témoins dans le but d’obtenir le maximum d’informations sur le grave accident. A l’hôpital pédiatrique de Santobono, l’état des deux filles âgées de 7 et 4 ans reste très grave mais stationnaire. Pour les cinq autres, également sous surveillance étroite, un optimisme modéré est évident. Une femme admise à l’hôpital Cardarelli avec un traumatisme crânien était également très grave : elle a subi une intervention chirurgicale neurochirurgicale pour réduire la pression intracrânienne. Le préfet de Naples, Michele di Bari, a fait le point sur la situation des déplacés, dont la plupart, a-t-il expliqué, vivent chez des proches, 70 dans des associations et 150 personnes au siège de Scampia de l’Université Federico II, où se trouvent tous les réfugiés. les services nécessaires ont été activés. Le préfet a lui-même souligné que l’alimentation en eau a été rétablie dans la Voile Céleste et que « de nombreux hébergements sont déjà accessibles ».

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