Les clôtures dans les aéroports ne sont pas une protection, c’est une blague


Par Gunnar Schupelius

Les extrémistes climatiques se frayent facilement un chemin sur les podiums. Ils ont coupé les clôtures avec des pinces. Les clôtures ne sont pas renforcées et les aéroports économisent sur la sécurité des personnes.

Extrémistes climatiques du groupe «La dernière génération » a interrompu toutes les opérations aériennes à l’aéroport de Francfort-sur-le-Main jeudi à 5h20. À l’aide de simples pinces et de pinces coupantes, ils ont ouvert la clôture sur le terrain de l’aéroport à 5 heures du matin et ont roulé à vélo et en skateboard jusqu’à la piste ouest, la piste centrale 25 C et la piste sud 25L pour se coller à l’asphalte.

Les opérations aériennes ont alors été complètement arrêtées. L’opérateur Fraport a indiqué que plus de 170 vols avaient été annulés et 70 détournés. Le nombre de retards n’a pas été précisé.

Ce n’est que mardi que les extrémistes climatiques ont réussi à paralyser l’aéroport de Cologne/Bonn, là encore en coupant la clôture. Ils menacent de nouvelles attaques contre les aéroports allemands.

Ils y parviendront parce que les aéroports ne sont pas sécurisés. C’est vraiment fou : alors que les terminaux sont bouclés comme une aile de haute sécurité, le « côté piste » reste littéralement ouvert. Dans l’aviation allemande, il s’agit de la piste d’atterrissage, qui est entourée d’une simple clôture à mailles losangées. Il y a des détecteurs de mouvement là-bas, mais jusqu’à ce que la police soit sur place après un rapport, l’intrus peut aller très loin, comme l’ont prouvé les responsables du climat de Francfort et de Cologne.

Ils l’ont déjà fait à l’aéroport de Berlin : le 24 novembre 2022 et le 5 mai 2023, ils ont ouvert la clôture et sont entrés sur la piste. La clôture n’était toujours pas renforcée. En août 2023, j’ai demandé pourquoi pas à l’aéroport de Berlin. Réponse : « La clôture de l’aéroport répond à toutes les exigences nationales et internationales ».

J’ai demandé : la direction de l’aéroport a-t-elle pu expliquer pourquoi la barrière était si facile à franchir ? Réponse : « L’accès non autorisé a été analysé en collaboration avec toutes les autorités, organisations et partenaires concernés. Question : avec quel résultat ? Réponse : « Les mesures de sécurité à l’aéroport BER répondent à toutes les exigences nationales et internationales (….). »

Tout comme à Berlin, les clôtures de tous les autres aéroports n’ont pas été renforcées. Le Bundestag pourrait obliger les exploitants d’aéroports à modifier le droit du trafic aérien. En fait, cela a changé, mais uniquement en ce qui concerne les poursuites pénales : à l’avenir, l’invasion du domaine aéroportuaire ne sera plus considérée comme une infraction administrative, mais plutôt comme une infraction pénale passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Bien entendu, il est possible de sécuriser les aérodromes ainsi que les bâtiments. Cela coûte de l’argent. Les aéroports économisent sur la sécurité des personnes.

La situation est grave, car ce que les extrémistes climatiques peuvent faire, les terroristes peuvent aussi le faire. Les aéroports doivent être immédiatement dotés de clôtures et de murs infranchissables.

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