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L’économie américaine a progressé à un taux annualisé de 2,8 % au deuxième trimestre, signe de la résilience continue des consommateurs alors que la Réserve fédérale envisage de réduire les taux d’intérêt dans les mois à venir.
Les données publiées jeudi par le Bureau of Economic Analysis ont dépassé les attentes des économistes, qui tablaient sur une croissance du PIB de 2 % entre avril et juin, et ont marqué un bond par rapport au taux de 1,4 % du premier trimestre.
La Fed réfléchit au moment de réduire ses taux après les avoir relevés à un niveau record en 23 ans, entre 5,25 et 5,5 %, en réponse au choc inflationniste provoqué par la pandémie.
Les données récentes suggèrent que la banque centrale réussit à ramener la pression sur les prix à son objectif de 2 % sans déclencher de récession. Selon le rapport de juin sur l’indice des prix à la consommation, l’inflation aux États-Unis oscille désormais autour de 3 %.
Le rendement des bons du Trésor à deux ans, qui évolue en fonction des anticipations de taux d’intérêt, a légèrement augmenté après la publication, les traders ayant réduit leurs paris sur une baisse des taux cette année. Cependant, les marchés anticipaient toujours deux à trois baisses de taux d’intérêt d’ici décembre.
Malgré les bons résultats du deuxième trimestre, les chiffres du début du mois suggèrent que le marché du travail a commencé à s’affaiblir, renforçant les arguments en faveur d’une baisse imminente des taux.
Les responsables ont déjà commencé à poser les bases d’une baisse prochaine des taux. Le président de la Fed, Jay Powell, a déclaré la semaine dernière que les chiffres de l’inflation des trois derniers mois marquaient un « rythme assez bon » de croissance des prix.
La Fed maintient qu’il existe encore une voie vers un « atterrissage en douceur », c’est-à-dire un retour de l’inflation à la cible sans provoquer de hausse des pertes d’emplois. Les licenciements se multiplient, poussant le taux de chômage au-dessus de 4 %, mais ce chiffre reste historiquement bas.
Les données confirment que les États-Unis sont en tête des économies avancées. La croissance mondiale devrait se stabiliser à un peu plus de 3 % cette année, selon les prévisions publiées la semaine dernière par le FMI.
Le fonds a fortement augmenté ses prévisions de croissance pour la Chine de 0,4 point de pourcentage à 5 % et 4,5 % en 2024 et 2025 respectivement.