Combien vaut une médaille olympique de Paris 2024 ? Le bronze juste… 7 €


A l’intérieur il contient 18 grammes de fer provenant de la Tour Eiffel, qu’il soit en or, en argent ou en bronze. Mais on ne devient pas riche avec l’or non plus

Combien vaut une médaille olympique ? Dépend. Pour un athlète elle a une valeur inestimable, pour un collectionneur la valeur n’est peut-être pas inestimable mais quand même très élevée, mais dans le domaine technique, les médailles ont une valeur très, très précise. Tout comme les quantités d’or, de métaux précieux ou d’argent utilisées pour le construire sont elles aussi très précises. La grande nouveauté des JO de Paris concerne… la Tour Eiffel. Car chacune des 5 084 médailles produites pour Paris contient incroyablement un fragment de la Tour Eiffel. Et chacun, qu’il soit en or, en argent ou en bronze, doit respecter des caractéristiques bien précises. Soit : un diamètre de 85 millimètres, une épaisseur de 9,2 et 18 grammes de fer provenant de la Tour Eiffel à l’intérieur. Le poids varie cependant en fonction du matériau et suit le classement dicté par le podium. Soit 529 grammes pour la médaille d’or, 525 pour celle d’argent et 455 pour celle de bronze. L’idée d’insérer un morceau d’histoire à l’intérieur des médailles, donc les 18 grammes de la Tour Eiffel, est née de LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton), chaîne de luxe premium partenaire des Jeux, qui a choisi – à juste titre – de faire pas de différence entre les médailles olympiques et paralympiques. Mais comment est-il possible que pour chacune des plus de 5 000 médailles il y ait un « morceau » de la Tour Eiffel ? Simple : construite entre 1887 et 1889, la tour symbolique de Paris a connu de nombreuses restaurations au fil du temps. Pièces modifiées ou supprimées, mais toujours conservées. Et, dans ce cas, la Société de Gestion de la Tour Eiffel a donné son feu vert pour utiliser certaines des pièces d’origine inutilisées. La médaille a une forme hexagonale, exactement comme la France, et la tour de grammes est positionnée au centre. Au dos cependant, la Tour Eiffel est représentée en perspective d’en bas avec la mention « Paris » et le millésime « 2024 » et en braille, sur la tranche, la différence des médailles : un trait pour celle en or, deux pour celle en or. celui en argent et trois pour celui en bronze.

combien ils valent

Quant aux médailles d’or, on part d’une anomalie. Parce qu’ils ne sont pas… dorés. Ou plutôt pas seulement. Ce n’est qu’aux Jeux olympiques de 1904, 1908 et 1912 que les médailles ont été entièrement fabriquées en or massif. Ensuite, le Comité International Olympique a dû, plus récemment, imposer une sorte de salaire minimum : au moins 6 grammes d’or pur pour chaque médaille. Les 523 grammes restants sur un total de 529 sont de l’argent, avec une pureté minimale de 92,5 %. Pour les JO de Tokyo en 2021, le Comité avait chargé le célèbre designer japonais Junichi Kawanishi de réaliser les médailles, et les quantités de métaux précieux ou non étaient sensiblement les mêmes. Ainsi, pour les revendre en faisant fondre les métaux, vous gagneriez « seulement » 700 € en cas de médaille d’or. Une valeur qui, si la médaille était entièrement réalisée en or massif, s’élèverait monstrueusement à près de 30 000 euros. La médaille d’argent vaudrait un peu plus de 400 euros, tandis que celle de bronze… 7 euros. Force est de constater que l’alliage composé de cuivre et de zinc (ou d’étain) a une valeur négligeable sur le marché. Mais force est de constater qu’il s’agit d’un fait subjectif : un athlète, pour les 7 euros d’une médaille de bronze, se jetterait dans le feu.



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