Le MIVD n’a pas respecté l’obligation de déclaration lors de ses enquêtes sur les citoyens pendant quatre ans


Le Service militaire de renseignement et de sécurité (MIVD) n’a pas respecté les obligations de notification des citoyens faisant l’objet d’une enquête depuis quatre ans, a rapporté lundi le régulateur dans un communiqué. communiqué de presse. Cela est illégal, selon la Commission de surveillance des services de renseignement et de sécurité (CTIVD). Cela concerne par exemple les écoutes téléphoniques, l’ouverture de colis ou les perquisitions à domicile.

Si le MIVD exerce un pouvoir spécial pour enquêter sur une personne, le service de sécurité est tenu de savoir cinq ans après la fin de l’enquête si cette personne peut en être informée. En cas d’exceptions, le MIVD doit en informer l’autorité de contrôle.

Le MIVD ne remplit pas ces obligations depuis quatre ans. La CTIVD n’a reçu qu’une notification à deux reprises depuis août 2018. « En l’absence de notification, les personnes concernées sont privées de la possibilité de faire appel ou de déposer une plainte », écrit le superviseur. « Cela limite le droit fondamental de soumettre les litiges avec le MIVD à un juge indépendant et impartial ou à une organisation de plaintes. »

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Ce n’est pas la première fois que la CTIVD dénonce cette négligence auprès des services de sécurité. La CTIVD a également soulevé ce sujet dans un rapport de 2016 et formulé plusieurs recommandations. Le contrôleur conclut désormais que le MIVD n’a pas suivi ces recommandations : après plusieurs enquêtes, le contrôleur a été informé que « pour des raisons de capacité », les obligations n’étaient pas respectées depuis 3,5 ans. Le superviseur déclare que la lutte contre l’illégalité semble être une « faible priorité » et insiste pour que les services de sécurité élaborent un plan d’action à cet effet.

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