Le « coquin coloré » Campi a ouvert la voie à l’aéroport international de Breda


L’aventure romantique qui a commencé sous le nom de « l’aéroport de Seppe » s’est aujourd’hui transformée en l’aéroport international de Breda. Le réalisateur Jan Voeten est, on ne pouvait pas l’imaginer, né à côté de l’aéroport. « Dans une maison de secours en bois à côté de la piste. Quand j’étais enfant, j’ai été infecté par le virus de la mouche, qui ne m’a jamais quitté depuis.» L’aéroport régional fêtera son 75e anniversaire le mois prochain.

Voeten (69 ans) repense désormais avec admiration à Adrie van Campenhout. C’était un « coquin haut en couleur » qui, contre toute attente, a réussi à lui seul à construire un aéroport sur une prairie près de Bosschenhoofd. « Ce qu’il avait dans la tête, il ne l’avait pas dans le cul », se souvient-il.

« Il effectue un ‘atterrissage d’urgence’ pour tester comment cela se passerait. »

En 1948, Adrie van Campenhout, propriétaire d’écurie et dépanneur automobile d’Oud-Gastel, décide d’atterrir pour la première fois avec son avion sur le terrain près de Bosschenhoofd. Campie, comme on l’appelle dans le village, avait récemment décollé à Eindhoven. Il effectue un « atterrissage d’urgence » pour tester comment cela se passerait. Bien que le gendarme local lui ait donné une contravention, Campi a répété sa désobéissance civile à plusieurs reprises. «C’est ainsi qu’il a plus ou moins forcé la construction de l’aéroport en 1949», explique Jan Voeten.

Adrie van Campenhout, fondatrice de l'aéroport de Seppe (photo : Vliegend Museum Seppe)
Adrie van Campenhout, fondatrice de l’aéroport de Seppe (photo : Vliegend Museum Seppe)

Dans les premières années, il n’y avait que des planeurs à Seppe. Les équipements motorisés ont été introduits dans les années 1960. Le café-restaurant adjacent De Cockpit est le domaine de Truus van Campenhout. Selon Jan Voeten, les bénéfices de sa bière pression permettront de maintenir l’aéroport à flot pendant des années. En 1966, l’aéroport est repris par sept communes environnantes. Campi meurt deux ans plus tard. Vliegveld Seppe NV a continué son activité de manière indépendante en 2008 et a changé son nom en Aéroport international de Breda en 2015.

« Nous sommes un terrain d’essai pour expérimenter de nouvelles technologies. »

«Le droit de l’aéroport à l’existence ne dépend plus uniquement des vols récréatifs. Les petits aéroports jouent un rôle essentiel dans l’avenir de notre mobilité. Non seulement les gens apprennent à voler ici pour pouvoir passer aux grandes compagnies aériennes. Nous sommes également un terrain d’expérimentation permettant aux entreprises et aux universités d’expérimenter de nouvelles technologies.

À titre d’exemple, le directeur Voeten cite les vols d’essai effectués avec un modèle réduit d’avion de ligne modifié, destiné à voler plus rapidement et de manière plus économe en énergie. Et le développement d’une borne de recharge mobile pour avions électriques. Selon le directeur de l’aéroport, « une période passionnante » s’annonce pour les sources d’énergie alternatives telles que l’hydrogène et l’électricité.

Une borne de recharge mobile pour avions électriques (photo : Erik Peeters)
Une borne de recharge mobile pour avions électriques (photo : Erik Peeters)

Mais selon lui, les vols d’agrément au départ de « Seppe » ne vont pas disparaître. « Ils ont toujours été là et ils le seront toujours. On reste tout de même bien dans les normes sonores. Comparez-le à une autoroute : ce ne sont pas seulement des ambulances, des camions et des hommes d’affaires qui y circulent. Il y a aussi des gens sur la route juste pour s’amuser. C’est ainsi que vous devriez voir les choses ici aussi.

« Sans Campi, cet aéroport n’aurait jamais existé. »

L’anniversaire sera largement célébré avec deux journées portes ouvertes le week-end du 31 août et du 1er septembre. Le directeur Voeten : « Sans Campi, cet aéroport n’aurait jamais existé. Nous devons à sa persévérance et au soutien de son épouse Truus que nous puissions célébrer cette fête.



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