L’Inspection voit la complexité des demandes d’asile augmenter. En raison d’un manque de personnel expérimenté, c’est plus souvent aux nouveaux employés d’évaluer ces candidatures. Selon l’Inspection, ils n’ont pas assez de temps pour le faire, par exemple dans la préparation des entretiens avec les demandeurs d’asile. Les employés sautent donc les pauses et travaillent toute la soirée.
Parce qu’une enquête approfondie est nécessaire, la procédure générale d’asile est souvent transformée en une procédure étendue. Il en résulte un temps d’attente supplémentaire pour le demandeur d’asile, qui peut aller jusqu’à plusieurs mois.
En outre, l’Inspection souligne l’importance des contrôles de qualité. Tant que celles-ci sont effectuées correctement, il peut être déterminé par la suite si les employés ont porté un jugement objectif. Néanmoins, les mesures de qualité aléatoires ont été suspendues pendant plusieurs mois l’année dernière, de sorte qu’il n’était plus vérifié si les demandes d’asile avaient été traitées correctement ou non. Celles-ci seront réalisées au second semestre 2021, précise un porte-parole de l’inspection.
Le fait que les contrôles de qualité n’aient plus eu lieu était dû à un manque de personnel expérimenté. Des collaborateurs expérimentés réalisent les mesures de qualité, mais sont désormais déployés dans l’évaluation des demandes d’asile. Ils ont également dû intervenir pour guider le personnel nouvellement embauché.
Il est temps d’agir
Selon les chercheurs, il est temps que le ministère agisse pour assurer « la disponibilité de capacités et de ressources (financières) suffisantes ». À son tour, l’IND doit veiller à ce que les employés aient la possibilité de recueillir suffisamment d’informations sur les demandeurs d’asile afin d’arriver à un « jugement fondé ».
La chaîne de l’asile aux Pays-Bas est en proie à des problèmes depuis un certain temps. Début 2020, par exemple, plus de 15 000 demandes d’asile n’avaient pas été traitées dans les délais légaux. Cela a conduit à des dizaines de millions d’amendes que l’État a dû payer. Le cabinet précédent a mis fin aux astreintes, mais un juge a décidé le mois dernier qu’il devrait rester possible pour un juge d’imposer une peine. Désormais, il n’y a plus de « forte incitation financière » à faire exécuter un jugement dans une affaire d’asile, constate le tribunal.