Conflit diplomatique avec la Jordanie après les tweets de Wilders sur une solution à deux États


La Jordanie est « le seul et unique État palestinien » tweeté Geert Wilders jeudi, ce que ce pays a pris comme une insulte et qui est en même temps considéré comme un déni du droit à l’existence d’une Palestine indépendante. L’ambassadeur des Pays-Bas a été convoqué par la Jordanie le même jour. C’est le premier conflit diplomatique de ce nouveau cabinet. Le ministre des Affaires étrangères Caspar Veldkamp (NSC) appellera son homologue jordanien plus tard ce vendredi. L’émeute montre à quoi Veldkamp devra probablement faire face le plus souvent dans ce cabinet avec le PVV : des provocations venant de ses propres rangs.

Wilders a tweeté suite à un vote au parlement israélien. Une majorité de la Knesset a officiellement voté jeudi contre une solution à deux États, qui prévoit un État palestinien aux côtés d’Israël. Le vote a montré que le soutien en Israël à cette solution souhaitée par la communauté internationale diminue. Wilders a qualifié le résultat du vote d’« historique » et a réitéré la position selon laquelle Israël ne devrait pas céder les terres occupées et que la Jordanie peut fonctionner comme un État palestinien. Cette dernière, qui suggère que tous les Palestiniens devraient partir pour la Jordanie, constitue une vision exceptionnelle, même en Israël, particulièrement populaire parmi les partis d’extrême droite.

Jordan Wilders mentionne dans un communiqué un « parlementaire raciste » qui tient des « déclarations incendiaires » qui violent le droit international. Selon cette loi, l’occupation illégale israélienne des terres palestiniennes doit cesser. Le fait que le gouvernement d’Amman apprécie autant les messages de Wilders montre qu’à l’étranger, les déclarations du leader du PVV peuvent être interprétées comme des positions du gouvernement néerlandais.

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Divergent

La position de Wilders va à l’encontre de la politique néerlandaise de longue date en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Le ministre Veldkamp a réitéré vendredi sur NPO Radio 1 que les Pays-Bas « sont favorables à une solution à deux États et défendent un État palestinien indépendant et viable, à côté d’un Israël sûr ». Dans l’accord de coalition du PVV, du VVD, du NSC et du BBB, la solution à deux États n’est pas mentionnée et seul « le droit à l’existence et la sécurité de l’État d’Israël » est souligné.

L’émeute avec la Jordanie montre qu’en matière de politique étrangère, le gouvernement devra composer avec les positions divergentes du PVV. Le parti de Wilders travaille à Bruxelles avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, tandis que le VVD et le NSC prônent une approche européenne dure à l’égard de la Hongrie. La Hongrie et la Jordanie montrent que le travail du ministre Veldkamp peut devenir compliqué, même s’il a lui-même relativisé ce point à la radio vendredi. « Nous avons un système de dualisme et M. En tant que membre de la Chambre des représentants, Wilders peut avoir ses propres opinions. Le cabinet a parfois des points de vue différents.

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Derrière le dos de la ministre Sophie Hermans (VVD, Climat), le Premier ministre Dick Schoof et la ministre Marjolein Faber (PVV, Migration) discutent lors du débat sur la déclaration du gouvernement.






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