Manifestations interdites dans le centre de Nairobi, cœur des manifestations antigouvernementales au Kenya


Les manifestations ne sont plus autorisées dans le centre de la capitale kenyane Nairobi, où d’importantes manifestations antigouvernementales ont eu lieu ces dernières semaines. La police kenyane l’a annoncé mercredi dans un communiqué. déclaration sur les réseaux sociaux. L’interdiction s’applique indéfiniment et, selon les autorités, vise à « garantir la sécurité ». La police affirme avoir des indications selon lesquelles des « bandes criminelles organisées » ont infiltré le mouvement de protestation. De nombreux policiers étaient présents jeudi matin dans le centre de Nairobi pour faire respecter l’interdiction, a constaté un journaliste de l’agence de presse Reuters.

Ruto voulait réduire le déficit budgétaire de son pays avec toutes sortes d’augmentations d’impôts, y compris un droit d’accise de 16 pour cent sur le pain. En réponse à ces projets, il y a un mois, notamment les jeunes Kenyans hautement instruits et sans emploi sont descendus dans la rue. Leur protestation pacifique s’est étendue au reste du pays. Dans certains endroits, les manifestations sont devenues plus violentes, par exemple lorsque le Parlement a été pris d’assaut.

La police prend des mesures sévères contre les manifestants. Plus de cinquante morts et des centaines de blessés ont été signalés, et des agents en civil ont également kidnappé au moins 21 manifestants. Le mouvement de protestation est désormais dirigé contre la politique globale du gouvernement et s’attaque également à la violence policière et à la corruption dans le pays.

Dans le but de répondre aux doléances des manifestants, le président Ruto a limogé la quasi-totalité de son cabinet la semaine dernière. Il a également invité certains manifestants à une conversation, mais ceux-ci n’ont pas répondu. Concernant l’interdiction de manifester, un manifestant de X a déclaré : « La police et Ruto n’ont pas le pouvoir de suspendre les droits garantis par la constitution. »

Lire aussi

Les protestations transcendant les classes sociales d’une nouvelle génération kenyane rappellent le Printemps arabe






ttn-fr-33