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La livre sterling a atteint mercredi son plus haut niveau depuis un an face au dollar, après que les chiffres de l’inflation au Royaume-Uni ont été légèrement supérieurs aux attentes, à 2 % pour juin.
Les données sur les prix à la consommation ont dépassé les prévisions des analystes de 1,9% et ont incité les traders à réduire leurs paris sur une baisse des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre par rapport à leur plus haut niveau depuis 16 ans le mois prochain.
Mais le chiffre de l’inflation, fourni par l’Office for National Statistics, est resté au niveau cible de la BoE, qu’elle a atteint en mai pour la première fois en trois ans.
Après la publication des données, les investisseurs ont estimé à environ un tiers la probabilité d’une baisse des taux d’un quart de point le mois prochain, alors que les avis étaient auparavant partagés de manière égale.
La livre sterling a grimpé de 0,5% à 1,3031 dollar, son niveau le plus élevé face au dollar depuis un an.
Le Comité de politique monétaire a indiqué qu’il se rapprochait d’une baisse des taux d’intérêt actuels de 5,25 %. Toutefois, une telle décision dépendrait de la confiance des responsables politiques dans le contrôle total des pressions sous-jacentes sur les prix.
L’une des principales préoccupations concerne la hausse persistante des prix des services, considérés comme un indicateur important de l’inflation sous-jacente. Les derniers chiffres montrent que l’inflation des services s’est maintenue à 5,7 % en juin, alors que les analystes s’attendaient à une baisse à 5,6 %.
« C’est la stabilité de l’inflation des services à 5,7 % qui est un coup dur », a déclaré Paul Dales de Capital Economics. « En conséquence, les chances d’une baisse des taux d’intérêt en août ont un peu diminué. »
Les données de mercredi marquent la dernière publication sur l’inflation avant la réunion du MPC du 1er août, au cours de laquelle il annoncera sa prochaine décision sur les taux.
Le chiffre de l’inflation plus élevé que prévu est intervenu quelques heures avant le discours du roi, qui exposera les plans du nouveau gouvernement travailliste pour « relâcher les freins de la Grande-Bretagne » dans le but de stimuler la croissance économique.
« Il est positif que l’inflation soit au niveau cible, mais nous savons que pour les familles britanniques, les prix restent élevés », a déclaré Darren Jones, secrétaire en chef du Trésor.
« C’est pourquoi ce gouvernement prend maintenant des décisions difficiles pour réparer les fondations afin que nous puissions reconstruire la Grande-Bretagne et améliorer le sort de chaque région du pays. »
Les restaurants et les hôtels ont été les principaux moteurs de la hausse des prix sur un an jusqu’en juin. L’inflation de base, qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, s’est établie à 3,5%, soit le même taux qu’en mai et conforme aux prévisions des analystes.
La BoE a décrit sa décision de juin de maintenir les taux à 5,25 % comme « finement équilibrée », deux des neuf membres du MPC préconisant une réduction des taux.
D’autres membres ont depuis signalé qu’ils étaient sur le point de soutenir une baisse des taux, même si les dernières données économiques pourraient compliquer leur décision.
Huw Pill, économiste en chef de la BoE, a déclaré cette semaine que la banque centrale avait fait des « progrès substantiels » dans ses efforts pour réduire la pression sur les prix, mais a ajouté que les indicateurs récents indiquaient toujours « un certain risque à la hausse ».
Le MPC examinera également les données du marché du travail britannique qui doivent être publiées jeudi pour avoir une indication supplémentaire de la force de l’économie.
« La persistance de la croissance des salaires et de l’inflation des prix à la consommation signifie que le MPC devra procéder de manière graduelle », a déclaré Rob Wood de Pantheon Macroeconomics, « et l’incertitude entourant la pression inflationniste sous-jacente signifie que nous nous attendons à ce que les responsables de la fixation des taux attendent jusqu’en septembre pour procéder à leur première réduction. »