Herman est dans le métier depuis 33 ans et est également connu comme le « fossoyeur » dans sa ville natale d’Aalsmeerderbrug. Il aime raconter à ses concitoyens du village ses expériences professionnelles les plus impressionnantes, notamment celle de garde d’honneur pour les victimes du MH17. « C’était incroyablement bien organisé pour les proches. »
Herman a conduit d’Eindhoven à Hilversum dans un convoi de quatre-vingts voitures avec l’un des défunts à l’arrière de sa voiture. Normalement, il ne parle jamais aux morts, mais ce jour-là, il l’a fait. «Je ne sais pas qui je transporte, mais vous devriez voir ce qui se passe dehors», a-t-il lancé au défunt à l’arrière de sa voiture.
Les gens pleurent à côté
Des milliers de personnes bordaient les routes. Herman voulait éviter à tout prix de se balancer ou de commettre toute autre erreur. « Je devais constamment freiner et accélérer. » Il essaya donc de se concentrer du mieux qu’il pouvait. « Entre-temps, j’ai vu tous ces gens qui pleuraient sur le côté. Ça veut dire quelque chose. »
Le retour à la maison était également différent de d’habitude. Sa famille s’est assise devant la télévision pour regarder le cortège funèbre aux informations. «Je devais me taire», dit-il. « J’ai dit que je venais de là-bas et que je pouvais en parler. Mais non, il fallait que je me taise. C’était vraiment très animé, avec tout le monde, et j’étais en plein milieu. »
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