Par Simon Schulz
Aïe crie le fermier. La récolte est aussi… ratée ! «Cela aurait pu être une récolte record», déclare Sylvio Lienert (62 ans). Mais rien n’accroche aux arbres de sa plantation de 15 hectares à Priort (Havelland) ! Cause : gelées tardives en avril. Conséquence, une mauvaise récolte !
La ferme d’autocueillette entre Potsdam et Wustermark serait en fait occupée en ce moment ! Un kilo de fruits cueillis soi-même coûte entre deux et quatre euros. Aujourd’hui, pendant les mois d’été, environ 100 clients appellent Lienert chaque jour et souhaitent récolter ces délicieux fruits. Il doit tous les annuler. Parce qu’il n’y a tout simplement rien à obtenir.
Toute la récolte est partie ! Il y a 31 ans, Silvio Lienert plantait des cerises, des prunes et des abricots. « Avant, il n’y avait rien ici », dit-il.
Tous les producteurs de fruits du Brandebourg sont actuellement confrontés à de mauvaises récoltes.
2024 pourrait être la pire récolte de fruits depuis 1992, selon l’Office des statistiques de Berlin-Brandebourg. L’estimation actuelle des fruiticulteurs du Brandebourg est que 110 tonnes de cerises ont été récoltées, soit 650 tonnes de moins que l’année dernière.
Perte due à une mauvaise récolte : 80 000 euros !
En plus de la ferme, Lienert gère également une société de services cinématographiques et peut ainsi rester à flot. Perte estimée due à la mauvaise récolte : 80 000 euros ! Le travail à la ferme continue malgré tout. Il passe entre 60 et 80 heures par semaine sur la plantation. « C’est frustrant. Une année entière de travail est terminée. Mais cela ne sert à rien», dit le Brandebourgeois.
À la fin de l’année, les hommes politiques lui avaient déjà promis une aide pour les dégâts causés par le gel. Christoph Tröster de l’Association horticole de Berlin-Brandebourg : « Nous avons reçu une promesse du Premier ministre Woidke d’une aide de sept millions d’euros pour les personnes touchées. Nous espérons que ces engagements perdureront – même au-delà des élections de septembre.»