Le Slovène conforte encore davantage son avance après la victoire au Plateau de Beille : « Je suis super content, je souffre d’habitude de la chaleur mais l’équipe m’a soutenu »

De notre correspondant Filippo Conticello

14 juillet – 18h29 – PLATEAU DE BEILLE (FRANCE)

Le sentiment de vertige que l’on ressent face à une œuvre d’art, l’étonnement profond qu’elle laisse dans ces vallées pleines de monde. Tout cet émerveillement, en somme, semble être le sien aussi : « Je n’aurais jamais imaginé un tel résultat à la fin de la deuxième semaine » avouait Tadej Pogacar à son arrivée au Plateau de Beille. Même le seigneur des Pyrénées et maître absolu du Tour est resté sans voix, sans parler de ceux qui l’ont vu de près. Après une démonstration de force choquante jusqu’au sommet, qui a incinéré chaque petit espoir jaune de Jonas Vingegaard, le Slovène reçoit en série les compliments des très rares à avoir franchi la ligne d’arrivée en temps humain : alors que 20 minutes s’étaient écoulées depuis son tonnerre au sommet ligne d’arrivée, seuls 22 d’entre eux avaient en effet réussi à boucler cette deuxième étape dans les montagnes pyrénéennes. « Je suis super content de ce que j’ai montré, il faisait très chaud et je souffre habituellement de ces conditions météorologiques mais j’ai été aidé par mon équipe. Si je regarde le résultat, je peux dire que c’est vraiment une journée incroyable », a-t-il poursuivi. .

ne jamais se détendre

Le rival danois avait également tenté de réagir, il avait organisé une contre-offensive désespérée à un peu plus de 10 km de l’arrivée, mais le résultat fut impitoyable : ces 3’09 au général dont Pogi a bénéficié à la fin sont une sentence quasi définitive. « Visma a essayé de contrôler la course dans les montagnes cette fois, mais je n’étais pas du tout inquiet… – a réitéré Tadej – je voulais suivre Vingegaard à son rythme, puis il a essayé de redémarrer, mais il n’y allait pas. aussi vite que lors de la première attaque : j’ai compris à ce moment-là qu’il n’avait pas les jambes pour me suivre et j’ai mis le paquet. Cette année j’ai eu une approche différente de l’année dernière, on s’est dit à UAE qu’on avait pris. assez de temps hier. » Malgré les nombreuses difficultés de montagne qui subsistent encore dans les Alpes, le Tour apparaît donc comme une passerelle slovène vers Nice : « Que dire, le classement est très bon, il faut le gérer mais aussi continuer avec cette mentalité qui ne laisse jamais que nous soyons satisfaits. Maintenant, le jour de repos (demain, ndlr), j’irai prendre un bon café avec mes potes, on va se détendre un moment, mais pas trop… ».





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