Par Sabine Klier

Depuis quatre semaines, tout le monde peut le lire : « État voyou d’Israël ». Les graffitis haineux sont écrits en grandes lettres vert fluo sur une façade de la Hohenstaufenstrasse à Berlin-Schöneberg. La police et les autorités du district ne peuvent rien faire face à cette honte.

La résidente Michaela G. (55 ans) est quotidiennement agacée par les graffitis : « C’est une insulte. Cela doit être repeint immédiatement. » Elle a déposé un rapport à la police et a écrit au bureau du district et aux hommes politiques. Rien ne s’est passé.

Lorsqu’elle a parlé aux restaurateurs du bâtiment, ils se sont moqués d’elle. Michaela G. : « Au moins un vieux couple israélien vit à proximité immédiate. Cela me brise le cœur de ce que cela doit ressentir pour eux lorsque les gens passent chaque jour devant les graffitis sans aucune réaction.

BZ demande au bureau de district. « Cela ne peut pas être fait ici car il s’agit d’un bâtiment privé », déclare la conseillère municipale Saskia Ellenbeck (Verts). « S’il y a un contexte antisémite, la responsabilité incombe à la police. »

Interrogé par BZ, un porte-parole de la police a déclaré : « Du point de vue de la police, le contenu des lettres que vous avez demandées n’est pas pertinent au regard du droit pénal. La gestion immobilière de la maison concernée est donc seule responsable de son enlèvement. La police berlinoise a déjà transmis l’affaire au parquet pour une évaluation finale.»

Sebastian Büchner, porte-parole du ministère public, déclare : « En fait, il n’y a aucune preuve d’une infraction pénale ici. « L’antisémitisme en soi n’est pas une infraction pénale » et n’est pris en compte dans la sanction que pour d’autres délits – comme les insultes ou l’incitation à la haine.

Matthias Steuckardt (CDU), adjoint au maire de Tempelhof-Schöneberg Photo : Christian Lohse

Selon Büchner, le propriétaire n’a pas encore signalé les dégâts matériels. Mais : si quelqu’un se contentait de peindre sur les inscriptions, il courrait le risque d’être puni pour dommages matériels (une amende pouvant aller jusqu’à trois ans de prison) !

L’adjoint au maire de Tempelhof-Schöneberg ne peut qu’appeler le propriétaire à « nettoyer ce gâchis le plus rapidement possible ». Matthias Steuckardt (CDU) : « De tels graffitis sont de mauvais goût et ne peuvent être justifiés par rien. Notre district bénéficie d’un partenariat amical et de longue date avec l’État d’Israël et la ville de Nahariya.



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