Pour éviter les barrages d’automne du tournoi 2025, les Italiens doivent gagner lors du dernier match mardi à Bolzano

Pietro Scognamiglio

12 juillet 2024 (modifié à 23h35) -MILAN

A 90′ de la fin du tour de qualification à quatre, l’Italie est toujours maîtresse de son destin. Le 0-0 contre les Pays-Bas, devant les 9.000 de Sittard, ne change en effet pas le classement. En effet, dans l’après-midi, la Finlande et la Norvège avaient également terminé le match à Turku sur un match nul (1-1). Les Italiens sont toujours troisièmes à la différence de buts, mais pour accéder au Championnat d’Europe suisse 2025 sans passer par les barrages d’automne (réservés aux équipes classées troisième et quatrième), il suffira de battre la Finlande mardi à Bolzano. En cas de match nul, il faut cependant espérer que la Norvège et les Pays-Bas – sur le terrain en même temps, à 19 heures – ne feront pas de même. Dans l’ensemble, ce déplacement inhabituel aux Pays-Bas en juillet s’est soldé par un résultat équitable, car l’Italie a mérité de rompre l’équilibre en première mi-temps, tout comme l’équipe d’Orange en seconde période. Reste cependant un handball suspect du Spitse à un quart d’heure de la fin (conceptuellement, non loin de celui de Cucurella contre l’Allemagne…) contre lequel le banc italien s’est précipité sur le terrain pour protester. Ici, cependant, il n’y a même pas le VAR auquel faire appel.

quelles opportunités

La première mi-temps, qui avait débuté de manière inquiétante (à la 6e minute Lenzini stoppe en diagonale défensive sur Beerensteyn, ancien coéquipier de la Juve), se termine sur un 0-0 serré pour les Italiens. Aussi parce que la défense néerlandaise est haute et généralement enjouée, au point de subir le ballon dans l’espace entre le central et les ailiers : l’Italie marque deux fois en deux minutes, avec Giacinti (27′) qui a le malheur de réussir le tir avec le gauche (pas le pied préféré) puis avec Giugliano, nourri par Bonansea à la 29e minute mais hypnotisé par Kop, encore une fois entre les poteaux à la place du titulaire blessé Van Domselaar. Juste avant la mi-temps, l’Italie a failli marquer à nouveau grâce à la tête de Bonansea sur corner, sauvée sur la ligne par la revenante Miedema – qui a quitté Arsenal pour Manchester City cet été – dans une version championne ouvrière (pour ses 95 buts pour le équipe nationale). Une fois de plus, les Italiens manquent de malice et de concret dans le but adverse.

super myœdème

Après la pause, nous revenons à un rythme plus lent, ce qui semble faciliter la tâche des Néerlandais avides de revanche après la défaite du match aller à Cosenza (également affectée par des absences importantes). Peu après les premiers remplacements (Dragoni pour Greggi et Cambiaghi pour Cantore), l’Italie a tremblé deux fois sur des tirs depuis l’entrée de la surface : un solo d’une qualité cristalline de Miedema – applaudi dans les tribunes par Lieke Martens, qui a quitté l’équipe nationale June – il finit dans la lucarne, tandis que peu après (66e) Giuliani sauve avec une plongée latérale sur le tir de Spitse. A vingt minutes de la fin, Soncin renforce sa position en passant à une défense à trois avec l’entrée de Salvai mais cela ne veut pas dire qu’il se limite à défendre. Cependant, un développement occasionnel nous amène dans la zone adverse et les protestations semblent légitimes lorsque Spitse touche avec son bras large (bien qu’il fasse allusion à une tentative de retrait) sur la touche de Cambiaghi. En finale, il est encore temps pour l’expulsion – qui paraît sévère – de Bonfantini qui écope ainsi deux cartons jaunes en six minutes et ne sera pas là à Bolzano, au carrefour décisif. « Ce fut une belle performance surtout en première mi-temps – commente immédiatement Soncin –, avec de nombreuses occasions de trouver le but. Nous avons également su changer nos méthodes et notre façon d’être sur le terrain. C’est dommage, car une fois de plus, nous aurions pu prendre les trois points. »





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