12 juillet 2024RédactionCybercriminalité / Sécurité en ligne

Deux citoyens australiens nés en Russie ont été arrêtés et inculpés dans le pays pour espionnage au nom de la Russie dans le cadre d’une opération policière « complexe » portant le nom de code BURGAZADA.

Il s’agit d’une femme de 40 ans, soldat de l’armée australienne (ADF), et de son mari, un travailleur indépendant de 62 ans. Rapports des médias avoir identifié les ont nommés respectivement Kira Korolev et Igor Korolev, notant qu’ils étaient en Australie depuis plus d’une décennie.

Le couple a été arrêté à leur domicile d’Everton Park, dans la banlieue de Brisbane, le 11 juillet 2024, a indiqué la police fédérale australienne (AFP) dans un communiqué. Ils ont chacun été inculpés d’un chef d’accusation de préparation d’un délit d’espionnage, passible d’une peine maximale de 15 ans d’emprisonnement.

La cyber-sécurité

« C’est la première fois qu’un délit d’espionnage est retenu en Australie depuis que de nouvelles lois ont été introduites par le Commonwealth en 2018 », a indiqué l’AFP. dit.

L’agence fédérale chargée de l’application de la loi a allégué que le couple s’était entendu pour obtenir des informations sensibles après que la femme se soit rendue en Russie alors qu’elle était en congé de longue durée de l’ADF depuis 2023.

Elle aurait demandé à son mari, resté en Australie, de se connecter à son compte professionnel officiel et lui aurait demandé d’accéder à des informations spécifiques et de les envoyer directement sur son compte de messagerie privé pendant qu’elle était à l’étranger.

« Les identifiants du compte ADF de la femme ont été utilisés à plusieurs reprises pour accéder à des informations sensibles de l’ADF, dans le but de les fournir aux autorités russes », a indiqué l’AFP.

Bien que les documents exacts consultés n’aient pas été dévoilés, l’AFP a déclaré qu’ils concernaient des intérêts de sécurité nationale australiens. Une enquête visant à déterminer si ces informations ont été transmises à la Russie est toujours en cours.

« L’espionnage est un crime insidieux, et à une époque d’instabilité mondiale, les acteurs étatiques ont intensifié leurs efforts pour obtenir des informations détenues par les démocraties occidentales, dont l’Australie », a déclaré le commissaire de l’AFP, Reece Kershaw.

« L’espionnage n’est pas un crime sans victime. Il peut avoir un impact sur la souveraineté, la sécurité et le mode de vie de l’Australie. »

Ces arrestations marquent la troisième fois que des individus sont accusés d’espionnage ou d’ingérence étrangère depuis leur incorporation dans le système judiciaire. Loi sur le Code criminel de 1995.

La cyber-sécurité

En avril dernier, un homme de 55 ans de Nouvelle-Galles du Sud a été accusé en fournissant des informations sur les « dispositions australiennes en matière de défense, d’économie et de sécurité nationale » à deux individus associés à un service de renseignement étranger soupçonnés d’entreprendre des activités de collecte de renseignements.

Puis, fin février 2024, un homme de 68 ans de Melbourne a été condamné à deux ans et neuf mois de prison pour avoir tenté d’influencer un parlementaire fédéral en faveur d’un gouvernement étranger.

Mike Burgess, directeur général de la sécurité en charge de l’Organisation australienne du renseignement de sécurité (ASIO), dit la menace actuelle d’espionnage est « réelle » et « plusieurs pays cherchent à voler les secrets de l’Australie ».

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