Il est venu avec une « attitude constructive » mais en même temps il voulait « se battre pour les intérêts néerlandais ». C’est par ces mots que le Premier ministre Dick Schoof a décrit sa première visite à Bruxelles ce lundi, où il a eu des entretiens introductifs avec les présidents de la Commission européenne, du Conseil européen et du Parlement européen. C’était la première apparition internationale de Schoof après sa prestation de serment la semaine dernière. Par la suite, le Premier ministre a parlé d’une « extrêmement bonne ambiance » et de « conversations utiles ».
En tant que nouveau Premier ministre, la tâche de Schoof n’est pas facile à Bruxelles : selon l’accord principal, les quatre partis de la coalition souhaitent toutes sortes d’exceptions pour les Pays-Bas au sein de l’UE, y compris dans le domaine des règles migratoires et agricoles. Schoof et ses ministres auront pour tâche de faire en sorte que cet ensemble de demandes soient satisfaites dans la période à venir.
Cela ne sera pas facile : dans les coulisses de Bruxelles, les demandes néerlandaises ont jusqu’à présent été accueillies avec surprise et méfiance. Par exemple, le souhait des Néerlandais d’obtenir un « opt-out » en matière de politique migratoire est considéré comme irréalisable. Et une nouvelle tentative visant à obtenir une exception aux règles relatives à la nature et au fumier semble également irréaliste pour le moment.
Intérêts néerlandais
Après ses discussions, Schoof a souligné qu’il y avait « quelques dossiers pour lesquels nous souhaitons vraiment une consultation avec l’Union européenne ». Il est encore trop tôt pour obtenir des résultats concrets, mais selon le Premier ministre, il y a eu un « signe de tête amical » et « les gens comprennent très bien que les intérêts néerlandais sont importants pour les Pays-Bas ». Parce que la migration et l’agriculture sont également des thèmes urgents en Europe, selon Schoof, « il est vraiment possible d’en discuter entre nous ».
Schoof n’a voulu faire aucune déclaration sur la nomination d’un nouveau commissaire européen néerlandais, sauf qu’il a déjà discuté « très attentivement » du sujet avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. La semaine dernière, Schoof a laissé ouverte la possibilité que le commissaire européen sortant Wopke Hoekstra (Climat) soit renommé. Schoof a seulement répété qu’il supposait que les Pays-Bas ne pourraient pas obtenir un « poste super lourd » dans la nouvelle Commission, car ils en avaient déjà eu un ces dernières années avec le premier vice-président Frans Timmermans.
Schoof a toutefois souligné qu’il existe une « limite inférieure » pour les Pays-Bas : « donc pas de portefeuilles qui comptent moins dans l’ordre ici en Europe ». Le Premier ministre a déclaré avoir remarqué que « les Pays-Bas comptent » en tant que « cinquième économie » et « l’un des pères fondateurs de l’Union européenne ».
Après sa visite à Bruxelles, Schoof embarquera ce soir dans un avion pour Washington pour le sommet de l’OTAN qui débute mardi. Il y rencontrera, entre autres, le président américain Joe Biden et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.