Bas salaires, hautes performances, jeunes talents : Fonseca a été choisi ainsi


La saison dernière, le nouvel entraîneur milanais a fait de Lille la quatrième force de Ligue 1 avec un salaire brut de 25 millions. Et c’était la cinquième plus jeune équipe du dernier championnat

Journaliste

7 juillet – 9h41 -MILAN

Paulo Fonseca a immédiatement été l’un des principaux suspects en remplacement de Pioli sur le banc des Rossoneri. L’identité de l’entraîneur correspondait aux besoins du club : style de jeu, capacité à valoriser les talents du groupe, paramètres économiques. Le profil avait été identifié depuis des semaines, bien avant que Fonseca ne monte à bord de l’avion pour Milan. Désormais arrivé dans la ville, ce sera à lui d’apporter toutes les preuves de ses capacités. Sur le terrain, il pourra le faire dès demain, jour du premier entraînement en rangs réduits. En attendant, son CV parle de lui-même : la saison dernière, Fonseca a fait de Lille la quatrième force du championnat de France malgré des moyens limités par rapport à de nombreux autres clubs du tournoi. Le salaire total de l’équipe était de 25 millions bruts au total, soit moins de la moitié de celui de Monaco, deuxième : l’écart de points au classement n’était au contraire que de 8. La comparaison avec le PSG est encore plus sensationnelle : champion de France avec 76 points, le Le montant des salaires du club de la principauté s’élève pourtant à 300 millions, soit douze fois plus élevé que celui du Lille de Fonseca. Cela signifie savoir tirer le meilleur parti des talents et des atouts disponibles : une compétence que Milan apprécie grandement.

les jeunes et la technique

D’autres qualités ont été déterminantes dans le choix. Et ici la question devient plus technique : il ne s’agit pas de millions, mais de plus petits nombres. Beaucoup plus petit : Lille était la cinquième équipe la plus jeune du dernier championnat de France. Savoir éduquer les enfants est une mission que Fonseca partagera avec Bonera, un collègue de Milan Futuro. Le club veut une équipe plus moderne – physique et intense pour l’Europe – capable de défendre avec plus de détermination et d’attaquer avec plus de férocité. Les Lille de Fonseca ont été la deuxième équipe de France à avoir des séquences d’au moins 10 passes fermées par un tir ou une touche dans la surface : trois fois par match, ils ont marqué ainsi, avec un réseau de passes. Voulez-vous une équipe qui essaie d’imposer son jeu ? Elle est là. L’une des exigences les plus strictes est de retirer le mur des Rossoneri. En France, Fonseca a redonné de la solidité à Lille, ce qu’il devra désormais faire avec Milan. Son ancienne équipe avait d’excellents chiffres défensifs. Il a été parmi les meilleurs pour les tirs cadrés encaissés (deuxième), pour les buts encaissés (troisième) et pour les touches dans la surface encaissées (deuxième). Le nouveau Milan devra repartir de là, en oubliant ses vieilles habitudes : la saison dernière, il a encaissé un total de 69 buts, une exagération pour une équipe qui vise les sommets. En attendant le 9 du futur, Fonseca pensera à faire de la défense la meilleure attaque.





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