Massoud Peseschkian est considéré comme un homme politique modéré. Mais c’est aussi un homme du système de pouvoir iranien.
Source : dpa
Peseschkian a obtenu 53,7 pour cent des voix, son adversaire ultra-conservateur Said Jalili 44,3 pour cent des voix. Selon l’autorité électorale, le taux de participation était de 49,8 pour cent.
Combien d’absents voteront au second tour ? Une variable qui détermine si le candidat modéré Peseschkian deviendra président en Iran, selon le correspondant de ZDF Gaa. 29 juin 2024 | 1h10
Le candidat réformiste s’est appuyé sur des positions bourgeoises
Durant la campagne électorale, cet homme politique jusqu’alors plutôt discret s’est battu pour une nouvelle confiance entre le gouvernement et le peuple, extrêmement déçu de la politique après l’échec des tentatives de réforme, la répression politique et la crise économique.
Comme de nombreux hommes politiques du camp réformateur, il a appelé à une amélioration des relations avec l’Occident, notamment afin d’ouvrir le pays et de stimuler une économie en difficulté.
Après la mort subite du président Raïssi, des élections ont désormais lieu en Iran. Cependant, nombreux sont ceux qui n’ont plus aucun espoir de voir des changements politiques se produire.28 juin 2024 | 2:31 minutes
Peseschkian est considéré comme un homme du système
Sous la seconde présidence de Mohammed Khatami (2001-2005), Peseschkian a déjà acquis une expérience gouvernementale en tant que ministre de la Santé.
La question de savoir si les fondamentalistes iraniens ont la main sur la bombe est une préoccupation mondiale : malgré des sanctions massives, ils ont réussi à développer leur propre industrie nucléaire au fil des décennies.15 mars 2023 | 44h40
Les non-votants ont perdu confiance dans le changement politique
Selon les données officielles, le taux de participation au premier tour vendredi dernier a atteint un niveau record d’environ 40 pour cent. Cela reflète la grande déception de la jeune génération en particulier, qui a perdu confiance dans les changements politiques nationaux majeurs. La mort de la jeune Kurde Jina Masa Amini à l’automne 2022 a déclenché des protestations à l’échelle nationale contre le système de gouvernement islamique.
Le système politique iranien combine des traits républicains et théocratiques depuis la révolution de 1979. Cependant, il n’y a pas d’élections libres : la commission de contrôle du Conseil des Gardiens vérifie toujours l’adéquation des candidats. Les critiques fondamentales du système ne seront pas tolérées, comme l’a montré la répression des manifestations ces dernières années.
Source: AFP, dpa, Reuters