Victoire partielle de Donald Trump devant la Cour suprême : l’ex-président reste à l’abri de poursuites pénales – du moins pour les actes officiels. Les petites annonces en direct de ZDFheute.1 juillet 2024 | 33:21 minutes
La décision de la Cour suprême entraînera un retard évident dans la procédure pénale jusqu’après l’élection présidentielle, selon le juriste américain Russell A. Miller.1 juillet 2024 | 12:07 minutes
Une décision historique laisse des questions sans réponse
- Au affaires officielles officielles s’applique immunité absolue.
- Pour les autres affaires officielles, l’immunité doit être présumée et vérifiée.
- À actions privées il y a pas d’immunité.
Le gros problème de la décision : les catégories ne sont pas clairement définies.
Le politologue James D. Long a déclaré à ZDFheute qu’il n’y avait aucune indication dans la décision sur la manière dont les actions officielles devraient être définies.
Cela signifie que les tribunaux inférieurs doivent désormais décider où se situe la limite. Et leur décision pourrait alors se retrouver devant la Cour suprême.
Victoire partielle de Trump à la Cour suprême : la décision a été prise par six voix contre trois parmi les juges selon des lignes idéologiques, rapporte le correspondant de ZDF Theveßen.1 juillet 2024 | 17h00
La décision met en péril le procès pour fraude électorale
Les Américains n’obtiendront probablement pas de réponse juridique à la question de la responsabilité de Trump avant les élections. Sa tactique a fonctionné.
Un impact bien au-delà de Trump
Des jugements de cette ampleur sont souvent rendus à l’unanimité. Pas dans ce cas-ci : les six juges conservateurs ont voté pour, les trois juges progressistes ont voté contre. Vos voix dissidentes sont dures.
La juge Sonia Sotomayor écrit que la décision d’aujourd’hui « remodèle l’institution de la présidence » et « tourne en dérision le principe selon lequel personne n’est au-dessus des lois ».
Sa collègue Ketanji Brown Jackson écrit qu’elle craint que la majorité de la Cour suprême se trompe en estimant que la décision ne fait pas des présidents des rois. Elle rejette la décision « parce que les risques (et le pouvoir) que la Cour a désormais assumé sont intolérables, injustifiés et tout simplement contraires aux normes constitutionnelles fondamentales ».
Dans un autre procès contre Trump, les choses se sont moins bien terminées pour lui : il a été le premier ancien président américain à être reconnu coupable dans un procès pénal.31 mai 2024 | 1:46 minutes
La décision étend le pouvoir présidentiel
Michael Sozan du Center for American Progress voit les choses ainsi. Il parle d’une « démarche dangereuse » qui « ébranle les fondements de la démocratie américaine » :
Cette décision établit de nouveaux principes pour tous les futurs présidents américains et leur donne plus de pouvoir. Ils peuvent en abuser, par exemple pour exploiter le ministère de la Justice ou pour persécuter des opposants politiques, explique Sozan. Tant que les actions peuvent être interprétées comme des actes officiels, l’immunité s’applique.
Tant que les actions peuvent être interprétées comme des actes officiels, l’immunité s’applique. Les électeurs de l’élection présidentielle décideront à qui ils accorderont ce pouvoir.
Collaboration : Sophie Steinfeld
Anna Kleiser est correspondante du studio ZDF Washington.