« L’important est que nous, les hommes, comprenions une chose : le problème ne concerne pas seulement notre fille, notre compagne de vie, notre sœur, notre mère. Le problème touche tout le monde »


NonVous ne voulez pas dire des banalités, même un peu barbares, comme l’enfermer dans une cellule et jeter la clé. Mais c’est encore pire de libérer un violeur qui recommence à violer avant la fin de sa peine. La victime de violences sexuelles est une jeune fille de vingt-deux ans, faite prisonnière justement en profitant de sa gentillesse.

Peinture rouge sur la Place d'Espagne contre les violences faites aux femmes

Il, Simone Borgèse39 ans, a fait semblant de demander son chemin, l’a traînée dans la voiture par tromperie et a eu recours à la violence contre elle. Heureusement, elle a eu le courage de le signaler. Qui sait combien de victimes sont restées silencieuses, permettant à leur bourreau de s’échapper impuni et d’agir à nouveau.

Borgese avait été condamné à sept ans et demi de prison, mais avait été libéré un an et demi plus tôt. Il a maintenant usé de son droit de ne pas répondre et a été assigné à résidence. J’espère qu’à la lecture de ces lignes, la demande du procureur de le ramener en prison a été acceptée. Mais cela n’aura pas résolu le problème. Ce qui est aussi à l’intérieur de l’âme humaine.

Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

Il est frappant que Borgese, d’après la photo, semble être un homme parfaitement normal.. On dirait un gentil garçon. Bref, quelqu’un qui pourrait risquer sa vie, comme tout le monde : parfois on rencontre une femme, parfois non, par sa propre décision ou plus souvent par celle d’un autre.

Pourtant, il y a des gens qui ne sont pas satisfaits d’être acceptés, mais précisément d’être rejetés.; et c’est pourquoi ils se sentent satisfaits d’imposer leur propre volonté à celle de la victime, en volant l’amour par la force. Je ne comprendrai jamais comment cela a pu arriver.

L’important est que nous, les hommes, comprenions une chose : le problème ne concerne pas seulement notre fille, notre compagne de vie, notre sœur, notre mère. Le problème touche tout le monde. Il faut prévenir, et si nécessaire réprimer. La violence sexuelle est impardonnable, et s’il faut plus de sévérité pour l’éradiquer, il est juste d’être plus sévère.

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