Paris est en effervescence. De la semaine de la mode masculine à la haute couture, puis plus tard ce mois-ci aux Jeux olympiques de 2024, la Ville Lumière a accueilli une caravane de rédacteurs, d’influenceurs et de célébrités, tout en préparant la cérémonie d’ouverture et la série de jeux à venir. Cela dit, les prouesses logistiques, y compris les embouteillages et la fermeture de ponts, n’ont pas dissuadé les couturiers d’architecturer des défilés élaborés et d’élargir la notion même de ce à quoi la couture peut ressembler de nos jours.
La semaine a commencé avec Daniel Roseberry enchantant le public avec ses créations fantastiques et époustouflantes pour Schiaparelli. Intitulé à juste titre « Phoenix », le premier look de la collection était une cape brodée de plumes chromées en trompe-l’œil 3D imitant l’oiseau mythologique. Ensuite, il y a eu la vision de Maria Grazia Chiuri pour Dior, confrontée à une série d’œuvres d’art – dont beaucoup représentent des athlètes, auxquelles elle a également fait un signe de tête avec le design de décolletés et de silhouettes sportives – de la regrettée artiste multimédia Faith Ringgold. Chanel a tenu son premier défilé sans direction créative après le départ soudain de Virginie Viard, tandis que Thom Browne a présenté sa deuxième collection couture centrée sur l’humble tissu qu’est la mousseline. Et, pour la saison automne 2024, Nicolas di Felice, directeur artistique de Courrèges, était le créateur invité de Jean Paul Gaultier.
Découvrez ci-dessous un aperçu des meilleurs looks couture des maisons.
Schiaparelli
« Les gens n’achètent pas de Schiaparelli, ils le collectionnent », et il est évident de comprendre pourquoi. Chaque création du directeur créatif Daniel Roseberry est une œuvre d’art exquise et excentrique, transcendant les limites de la portabilité et de la commercialisation.
Dior
Les créations athlétiques aux tissus luxueux évoquent l’image de ce que les premiers athlètes olympiques auraient porté si les femmes avaient participé à des compétitions et porté des vêtements de haute couture. Chiuri poursuit son soutien de longue date aux artistes féminines et la deuxième collaboration avec Ringgold, intitulée « Défilé », vise à « réunir la couture et la culture, à la convergence de l’art et du savoir-faire ».
Thomas Browne
Tout a commencé avec la mousseline. Tissu de prédilection des couturiers pour créer, expérimenter et ajuster, Browne exalte cette matière modeste à travers des créations complexes et uniques dans sa collection couture automne 2024.
Chanel
En hommage au Palais Garnier, cette collection marie l’univers de l’opéra et de la couture. Tout en restant fidèle aux traditions et aux codes de la maison, le Studio de Création Mode (le nom de l’équipe qui a conçu cette collection) repousse également les limites avec l’utilisation de choix de tissus inhabituels et d’interprétations du formel.
Armani Privé
Rien ne semble indiquer que M. Armani va ralentir son rythme. Le défilé de 89 looks comprenait de superbes démonstrations de broderies et d’embellissements faits main.
Balenciaga
Demna est avant tout Demna, et ses dernières créations pour Balenciaga ont remis en question ce à quoi la couture pourrait ou devrait ressembler aujourd’hui. On y retrouve des échos de Cristobal Balenciaga — le dos cocon, l’exploration des volumes et les silhouettes des tenues de soirée — mais ce sont les choix utilitaires de matières comme le denim et le nylon qui ont fait forte impression.
Jean Paul Gaultier par Nicolas di Felice
Sous-vêtements, dentelles, drapés — détails classiques d’un vêtement JPG, Felice réimagine la couture avec un mélange harmonieux de son esthétique et de ses prouesses techniques avec celles de L’enfant terrible de la mode.