Le Premier ministre égyptien tient les agences de voyages pour responsables de nombreux décès égyptiens lors d’un pèlerinage à la Mecque

Seize agences de voyages égyptiennes ont été sommées de restituer leurs permis et risquent d’être inculpées au pénal pour avoir permis à des musulmans de se rendre illégalement à La Mecque, en Arabie Saoudite. L’agence de presse AFP l’a rapporté samedi sur la base d’une déclaration du Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli.

Cette année, plus de 1 100 personnes sont mortes à cause de la chaleur torride lors du Hajj, le pèlerinage islamique annuel à La Mecque. Plus de la moitié d’entre eux n’avaient pas de permis de pèlerinage officiel, ce qui signifiait qu’ils n’avaient pas accès aux zones de refroidissement. Plus de la moitié des victimes provenaient d’Égypte. Le gouvernement égyptien tient les agences de voyages pour responsables de mettre leurs clients en danger parce qu’elles proposent des voyages sans permis.

400 000 pèlerins non enregistrés

Les responsables saoudiens ont déclaré vendredi qu’il y avait environ 400 000 pèlerins non enregistrés cette année. « La plupart d’entre eux ont la même nationalité », a ajouté le responsable, faisant probablement référence à l’Egypte. Un grand nombre d’entre eux ont été renvoyés plus tôt, mais un groupe a quand même réussi à atteindre La Mecque. Plus tôt dans la semaine, l’AFP avait rapporté que l’Égypte avait enregistré 685 morts, dont 630 pèlerins non enregistrés.

Le hajj annuel dure une semaine. Selon la tradition islamique, tout musulman doit effectuer un pèlerinage dans la ville sainte au moins une fois dans sa vie. Les permis de participation ne sont pas délivrés à des individus, mais à des pays, via un système de quotas. Même pour ceux qui peuvent obtenir un tel permis, l’itinéraire non officiel est plus attractif car il coûte des milliers d’euros de moins.

L’année dernière, 240 musulmans ont été tués. Vendredi, les autorités saoudiennes ont réagi au bilan exceptionnellement élevé des morts cette année. Selon le pays, les autorités n’ont pas échoué, mais les participants n’ont pas correctement évalué les risques. « Cela s’est produit dans un contexte de conditions météorologiques difficiles et de températures très rigoureuses. »






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