Aucun finaliste de la LNH n’admettra une chose : « La descente commence »


Selon Ville Nieminen, le collectif des Panthers de la Floride peut faire tomber un joueur surperformant nommé Connor McDavid.

Le centre des Oilers Connor McDavid pourrait être le meilleur joueur de rondelle au monde. AOP / USA AUJOURD’HUI SPORTS

  • Les Oilers d’Edmonton sont favorisés par un rythme de jeu lent.
  • La force des Panthers de la Floride réside dans le jeu de grappling.
  • La finale de la Coupe Stanley sera déterminée par le duel entre Aleksander Barkov et Connor McDavid.

Les Panthers de la Floride mènent la série finale de la Coupe Stanley avec une victoire de 3-2 contre les Oilers d’Edmonton. Cependant, l’équipe canadienne des Oilers a remporté les deux dernières finales.

Il y a encore une lutte acharnée pour l’éperon.

– Edmonton est une équipe qui crée beaucoup d’occasions de marquer. Si l’équipe continue à le faire, si elle est efficace et si Uli et Alivoima fonctionnent toujours, alors pourquoi pas, dit Ville Nieminen, qui a remporté la coupe Stanley en 2001.

Mais le voyage vers la cruche tant convoitée reste difficile.

– Connor McDavid aura besoin d’un appui-feu à l’avenir. Edmonton doit réussir en équipe. Le soutien viendra-t-il alors de Leon Draisaitl, qui s’est déjà amélioré lors du dernier match, ou peut-être sous forme de supériorité, pense Nieminen.

Une victoire suffit aux Panthers, les Oilers en ont besoin de deux.

Jeu de destruction terminé

Ville Nieminen appelle au « jeu de destruction » des Panthers. ZUMAWIRE / MVPHOTOS

Dans la série finale, les capitaines Aleksander Barkov et McDavid mèneront leur équipe vers un grand rêve.

– Edmonton est une équipe qui ressemble à McDavid et la Floride est une équipe qui ressemble à Barkov. En Floride, quatre chaînes doivent fonctionner en permanence. Il faut retrouver leur jeu de destruction, le jeu de Florida repose davantage sur le collectif.

– Pour que la Floride puisse rattraper son retard dans le dribble, c’est-à-dire détruire le jeu adverse, son jeu d’ouverture doit s’améliorer. Ils doivent utiliser avec précision les ouvertures de contrôle en fin de match et au milieu de terrain. Cela devient, dans la continuité, leur force – le jeu ébouriffant, souligne Nieminen.

McDavid-Superman ?

Aleksander Barkov vise à mener les Panthers de la Floride au premier championnat de l’histoire du club. AOP / USA Today Sports

McDavid a marqué 3+8 points en cinq matchs de finale. En séries éliminatoires, le Canadien a réussi un total de 8+34 tirs.

McDavid sera-t-il capable de continuer avec des puissances aussi sauvages jusqu’à la fin ?

– C’est une bonne question. Je n’y crois pas, je crois au collectif, dit Nieminen en commentant la finale sur Viaplay.

– Certains signes montrent que McDavid est un surhumain et un superjoueur. Je ne pense toujours pas qu’il puisse battre le collectif. Le voyage est long et il doit toujours résoudre les jeux.

Pauses

Anton Lundell fait partie du cinq finlandais des Panthers. Les autres sont Aleksander Barkov, Eetu Luostarinen, Niko Mikkola et l’entraîneur adjoint Tuomo Ruutu. AOP / USA Today Sports

Les finales se jouent à un rythme assez tranquille, car il y a quelques jours entre les matchs.

– Il pleut dans l’antre d’Edmonton quand il y a ces récréations. L’équipe peut jouer avec du matériel étroit, sur trois terrains. Pour réussir, ils doivent jouer beaucoup. Edmonton ne peut pas gérer la Floride en termes de largeur de matériel, rappelle Nieminen.

Le bilan de sous-effectif des Oilers est énorme. Au cours des 15 derniers matchs, il a été sous-alimenté 44 fois, et pendant ces périodes, un seul coup sûr a été trouvé dans son propre filet. Le pourcentage de sous-effectif est de 97,7.

– C’est une statistique exceptionnelle. Mais leur infériorité doit perdurer.

Pression sur les Oilers

La dernière fois qu’une équipe canadienne a remporté la Coupe Stanley, c’était en 1993. C’est à cette époque que les Canadiens de Montréal ont fait l’affaire.

Les Oilers portent donc sur leurs épaules la pression du Canada amoureux de la rondelle.

Le hockey sur glace atteint un niveau stupéfiant dans la province de l’Alberta et partout au pays. La prochaine finale se jouera à Edmonton.

Même si la série semble plafonner, Nieminen rappelle les faits.

– On ne sait jamais si le prochain match sera plutôt bon ou pas. Le fait qu’Edmonton se soit lavé le visage lors de la quatrième finale provoque ses propres conditions de pression. Au cinquième, il a bien joué et a gagné.

– Maintenant la pression est sur Edmonton, ils doivent gagner à domicile ou c’est fini. Ce n’est pas facile, pense Nieminen.

La descente commence

La distance entre Edmonton et le domicile des Panthers est de plus de 4 000 kilomètres. Les vols sont longs et la pression sur les joueurs est très forte même dans les derniers mètres de la saison.

– Certains joueurs y ont déjà joué environ 105 matchs cette saison. Tout le monde aimerait que la saison se termine. Il reste encore un ou deux matchs. Plus rien n’a d’importance à ce stade, Nieminen le sait.

Bien sûr, personne ne dit un mot sur la fatigue.

– Les joueurs rentrent dans une sorte de bulle. Le déclin psychophysique commence à la fin de la saison. Cela peut être violent lorsque la bulle éclate.

L’autre équipe doit trouver de l’énergie pour célébrer le championnat.

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