Les gardes-frontières égyptiens financés par l’Union européenne ont arrêté, détenu et transporté illégalement plus de huit cents réfugiés du Soudan voisin à travers la frontière entre janvier et mars. Amnesty International a écrit cela dans un communiqué publié mercredi. rapport. Selon l’organisation de défense des droits humains, les arrestations sont arbitraires et les Soudanais n’ont aucune possibilité de demander l’asile et d’attendre leur décision. L’Égypte violerait ainsi les traités internationaux. Celles-ci stipulent que toute personne a le droit de présenter une demande d’asile.

La police et les gardes-frontières égyptiens interrogeraient et arrêteraient des Noirs en particulier dans la région autour de la capitale Le Caire, dans la ville méridionale d’Assouan et dans la zone frontalière avec le Soudan. Par peur, de nombreux réfugiés n’osent plus quitter leur foyer, affirme Amnesty. Les Soudanais arrêtés, dont au moins onze enfants, auraient été détenus pendant des semaines dans une écurie et un entrepôt militaire. L’organisation de défense des droits humains a vérifié les images de ces « centres de détention improvisés », où les gens doivent dormir parmi les ordures et les rats et où il n’y a pratiquement pas d’installations sanitaires. « Après cela, ils sont mis de force dans des bus et conduits jusqu’à la frontière soudanaise. »

Des milliers de personnes meurent à la guerre

En avril 2023, une guerre éclate entre l’armée gouvernementale soudanaise et l’unité paramilitaire Rapid Support Forces (RSF). Ils se disputent le pouvoir depuis l’échec de l’intégration des RSF dans l’armée nationale. Des milliers de personnes sont déjà mortes dans les violences. Selon Human Rights Watch, un génocide a lieu dans plusieurs régions. Près de 10 millions de Soudanais ont désormais quitté leur foyer, dont 2 millions à l’étranger.

Un demi-million de Soudanais ont fui vers l’Égypte l’année dernière. Cela n’intéresse pas le gouvernement égyptien. En août de l’année dernière, le Caire a décidé que les Soudanais auraient désormais besoin d’un visa pour rester dans le pays voisin. L’Égypte a récemment tenté de renforcer ses liens avec l’UE. C’est précisément l’approche à l’égard de la migration irrégulière qui joue un rôle important à cet égard. Bruxelles considère l’Égypte comme un pays de transit pour les migrants en route vers l’Europe. En 2022, l’UE a signé un accord avec l’Égypte pour renforcer les gardes-frontières pour un montant de 80 millions d’euros. En mars, les dirigeants européens ont promis 200 millions d’euros supplémentaires pour lutter contre la migration.

Lire aussi

De plus en plus de groupes civils armés font du Soudan une nouvelle Somalie






ttn-fr-33