Réforme constitutionnelle en Italie : le Sénat a approuvé les projets de Meloni.
Source : AFP
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Prime majoritaire prévue pour le parti le plus élu
La réforme constitutionnelle stipule qu’à l’avenir, le Premier ministre ne sera plus chargé par le Président de former un gouvernement, mais sera élu directement par le peuple pour cinq ans. En outre, une prime majoritaire de 55 pour cent doit être instaurée pour le parti ayant obtenu le plus de voix. Cette prime est destinée à garantir automatiquement au vainqueur de l’élection une majorité confortable tant à la Chambre des députés qu’au Sénat, même s’il n’obtient pas la majorité absolue des voix.
Le projet de loi modifiant la Constitution, approuvé par le Sénat, va maintenant être envoyé à la Chambre des députés pour vote. Le projet de loi n’a pas obtenu la majorité des deux tiers requise pour éviter un référendum. Il ne devrait pas non plus en recevoir un à la Chambre des députés. Il ne s’agissait donc que d’une première étape jusqu’à l’adoption définitive.
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Majorité des deux tiers ou référendum requis pour une réforme
En Italie, tout changement constitutionnel nécessite une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Parlement. Si cela n’est pas le cas, il faudra le voter par référendum. Plus récemment, Matteo Renzi, alors Premier ministre, a échoué lors du référendum constitutionnel en 2016 et a dû en conséquence démissionner.
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Opposition à la réforme constitutionnelle
L’opposition craint que la réforme de Meloni ne prive le Parlement et le président de pouvoirs importants. Le rôle du président, avec sa fonction essentielle d’équilibrage, serait réduit.
La chef de l’opposition, Elly Schlein, a déclaré que la réforme bouleverserait la structure du pouvoir en Italie. Le pouvoir serait concentré entre les mains d’une seule personne. L’opposition a annoncé vouloir prendre des mesures contre le projet.
Source: dpa