Les habitants de Haarlem ont été autorisés hier à voter sur la nouvelle politique de stationnement dans la ville. Avec une majorité écrasante de 81 pour cent des 37,72 pour cent des votants, il est devenu clair que les habitants de Haarlem ont voté contre l’expansion du stationnement payant. Dans quelle mesure un tel référendum local a-t-il réellement un sens ? NH s’est entretenu avec le professeur d’administration publique Michiel de Vries.
La déclaration présentée à Haarlemmers est la suivante : Êtes-vous pour ou contre le Note Élaboration d’une réglementation du stationnement Expansion du stationnement payant à Haarlem ? Pour déclarer le référendum valide, il fallait un taux de participation d’au moins trente pour cent.
Le professeur d’administration publique Michiel de Vries estime que la question à elle seule est beaucoup trop vague. « C’est une question ridicule. Ce n’est même pas une phrase néerlandaise normale. Les habitants ne savent pas exactement sur quoi ils ont voté. » De plus, les habitants lisent rarement, souligne De Vries, encore moins lorsqu’il s’agit de longues factures municipales.
Forte fréquentation
Le taux de participation au référendum a été relativement élevé : près de 38 pour cent des habitants de Haarlem se sont rendus aux urnes hier. Cela représente 8 pour cent de plus que ce qui est nécessaire pour que le référendum soit appliqué. « Une bonne participation », déclare De Vries. Il pense qu’il y a peut-être eu une campagne pour voter contre.
Les résultats sont clairs : plus de 80 pour cent ont voté contre l’extension du stationnement payant. Les opposants à cette politique espéraient une forte participation et un non clair, tandis que de nombreux partisans ne se sont pas rendus aux urnes dans l’espoir que le seuil électoral ne serait pas atteint, estime De Vries.
Selon le professeur De Vries, le résultat de ce référendum sera tout à fait fiable. Il veut dire par là que les votes seront certainement comptés correctement. Le résultat du référendum à lui seul ne dit pas grand-chose. « Sont-ils pour ou contre le projet de loi ? Ou sont-ils d’accord avec une partie et pas avec une partie ? Vous ne savez pas. »
Concret et substantiel
En principe, De Vries n’est pas opposé à la tenue d’un référendum. « Cela peut viser à donner aux citoyens davantage d’informations et d’influence sur la politique. » Pourtant, dans la pratique, il constate que les choses se passent souvent différemment, en raison de questions trop vagues, d’un taux de participation trop faible et parce que le conseil municipal est autorisé à annuler le résultat lors d’un référendum non contraignant.
Mais comment les communes peuvent-elles réussir à organiser un référendum ? De Vries conseille aux municipalités de poser des questions spécifiques aux résidents, par exemple : « Que ressentiriez-vous si le stationnement payant était introduit dans votre rue ? La déclaration doit donc être claire et substantielle, et les gens doivent être capables d’être réellement d’accord ou en désaccord avec une déclaration.
Les municipalités peuvent organiser des groupes de discussion encore mieux qu’un référendum, estime De Vries. Lors d’un groupe de discussion, les gens sont invités à donner leurs idées et opinions sur un sujet donné. De cette manière, les citoyens sont bien mieux impliqués dans l’élaboration des politiques. Par exemple, les citoyens zélandais étaient autorisés à participer aux discussions sur les centrales nucléaires et une sous-station haute tension. « Je pensais que c’était un bon exemple d’implication des citoyens dans un processus politique », a déclaré de Vries.
Le référendum organisé à Haarlem n’est pas contraignant, mais consultatif. Le résultat du référendum sera d’abord discuté en comité directeur le 21 mars et le conseil municipal prendra une décision le 28 mars.
Une majorité du conseil municipal peut ignorer le résultat, même si le taux de participation est suffisamment élevé. La question est de savoir si l’on fait réellement quelque chose avec le vote des résidents. « Vous espérez que la municipalité dira que le projet va tellement à l’encontre de la volonté des habitants qu’ils ne le mettront pas en œuvre. »
Selon De Vries, il est impossible de mesurer l’opinion du citoyen à l’aide d’une déclaration donnée. « C’est vraiment une illusion que les citoyens aient leur mot à dire à travers ce référendum. »