Le nombre d’adhérents des partis flamands diminue rapidement, à l’exception du PVDA et du Vlaams Belang.

Tous les partis flamands non radicaux voient le nombre de leurs adhérents diminuer rapidement, selon une nouvelle étude réalisée par des politologues de l’Université de Gand et rapportée aujourd’hui par ‘De Morgen’. La croissance de la droite et de la gauche radicales ne compense pas ce fort déclin.

Ensemble, la N-VA, le CD&V, l’Open Vld, le Vooruit et Groen ne compteront que 145.947 membres en 2023, calculent les politologues Nina Dufourmont et Bram Wauters (UGent). Un nombre historiquement bas : en 1987, le CVP d’alors avait attiré à lui seul presque autant de membres (139 000 adhérents).

Le déclin du nombre de membres des partis dure depuis un certain temps, mais il s’est produit très rapidement ces dernières années. Par rapport à 2017, environ 50 000 membres sont partis. En six ans, le nombre de membres a diminué d’environ un quart.

Le Vlaams Belang et le PVDA se développent

Les deux partis latéraux, le Vlaams Belang et le PVDA, voient leur nombre de membres augmenter. Mais cette croissance ne compense pas la perte des autres. En termes d’adhésion, le Vlaams Belang et le PVDA (qui, en tant que parti unitaire, ne fournit des chiffres que pour l’ensemble de la Belgique) sont encore des partis relativement petits.

L’âge est un facteur important, montre l’étude. Par exemple, l’adhésion à un parti est un engagement que prennent particulièrement les personnes âgées. « Les membres du parti sont littéralement en train de disparaître. Les jeunes ne sont pas moins engagés, mais différemment. Ils soutiennent une pétition, manifestent pour le climat ou bloquent une autoroute avec leur tracteur. Tout cela est plus impulsif et de courte durée», explique le chercheur Bram Wauters.

Toutefois, la diminution du nombre de membres ne pose pas de problèmes majeurs au fonctionnement du parti. Les chercheurs soulignent que le recrutement de nouveau personnel politique peut s’avérer difficile.



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