Les maisons ont besoin d’un label climatique. C’est l’avis des économistes d’ING, Rabobank et ABN Amro. De cette façon, les propriétaires savent mieux s’ils achètent un « chat dans un sac ». Bonne idée ou pas ?
Un label climatique doit indiquer clairement quels seront les risques climatiques et les coûts de la maison à long terme. Les acheteurs peuvent alors en tenir compte dans leur décision.
« Conçu derrière le bureau »
Les critiques viennent des agents immobiliers et autres. “Tout a été conçu de manière très créative derrière le bureau”, explique l’agent immobilier Sjirk de Jong. « Mais ce que l’on constate, c’est que les consommateurs sont submergés de règles et d’obligations. Je suis curieux de savoir quand le consommateur en aura assez, car en fin de compte, il devra payer toutes les factures.»
Son collègue Rik Venhuizen, directeur d’Alders Makelaars, n’y voit pas non plus l’intérêt. Selon lui, tout est déjà bien arrangé. “L’équilibre entre l’acheteur et le vendeur est déjà bien décrit dans le Code civil : le vendeur a une obligation de déclaration et l’acheteur a une obligation d’enquête.”
« Bonne idée : vous informez les acheteurs des risques »
Michiel Daams, professeur adjoint du marché immobilier de l’université de Groningue, estime que le label est une bonne idée. « Vous informez les acheteurs de logements sur les risques et incitez le marché à intégrer les conséquences climatiques dans le prix. Cela donne aux prêteurs plus de contrôle sur ce thème. Le fait est que le changement climatique a un effet à long terme. C’est difficile à comprendre pour un acheteur de maison : avec un label, vous rendez cela plus transparent.»