Impasse pour la province : le gouvernement verse des subventions beaucoup plus faibles pour l’innovation agricole


La province de Hollande du Nord souhaite réduire les émissions d’azote et lutter contre le changement climatique, mais ne reçoit pas suffisamment de subventions du gouvernement pour y parvenir. Sur les 80 millions demandés, la province n’en reçoit que 12 millions. Ils estiment que cela se fait de manière arbitraire et souhaitent des éclaircissements. « En fin de compte, le gouvernement retire son approbation, cela ne crée pas de confiance. »

Des agriculteurs en colère devant le bâtiment du gouvernement provincial à Haarlem la semaine dernière, où ils ont remis un tract contenant des revendications au député Jelle Beemsterboer (BBB) ​​​​- Photo : ANP

La semaine dernière, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de la Qualité alimentaire (LNV) a distribué un budget de 1,3 milliard dans toutes les provinces néerlandaises pour les « projets pionniers ». Ce sont des projets qui peuvent contribuer à la récupération de la nature à court terme.

Caractère aléatoire dans la distribution

À la demande du ministère, toutes les provinces néerlandaises ont soumis l’année dernière des projets qui peuvent être réalisés rapidement. La province de Hollande du Nord a soumis sept de ces projets pionniers. Une demande de 80 millions d’euros. Cela comprenait la création d’une réserve naturelle à Waterland-Oost, le déplacement des dunes à Bergen et la plantation de forêts. La province s’est également attachée à limiter les émissions d’azote et à rendre l’agriculture plus durable en testant des innovations dans les fermes. Sur les sept projets phares soumis, seuls deux ont été évalués sur leur contenu, semble-t-il désormais.

Au grand désarroi du député Jelle Beemsterboer (BBB) ​​: « Nous avons des projets ambitieux pour atteindre nos objectifs et ceux du gouvernement. Mais cela devient presque impossible. » Il parle d’arbitraire dans la répartition du budget d’un milliard de dollars. La province n’a reçu que 12 des 80 millions demandés. Le fait que la province de Hollande méridionale ait reçu une subvention pour un projet commun est un point sensible pour la province et souligne, selon elle, la répartition sur la base de l’arbitraire.

En conséquence, les cinq autres projets restent sur les tablettes. Sans financement, les projets risquent de s’arrêter, mais la province craint également une perte de confiance avec les partenaires locaux.

« Comment est-il possible qu’une personne soit autorisée à continuer et qu’une autre soit refoulée et que personne ne sache exactement pourquoi »

Frank de Wit – président de l’association de nature agricole Eau, Terre et Digues

Frank de Wit le craint également. En tant que président de l’association de nature agricole Eau, Terre en Digues, il participe à plusieurs projets d’envergure. Des projets principalement axés sur la réduction de l’azote, réalisés par les agriculteurs eux-mêmes. Selon De Wit, de nombreux agriculteurs ne sont pas aussi militants qu’ils le prétendent dans les médias et souhaitent simplement aller de l’avant et innover.

Mais cette situation incite aussi à la patience chez ces agriculteurs « bien intentionnés », selon le président. De Wit : « Les agriculteurs pensent avoir enfin trouvé un partenaire de coopération fiable, mais en ce qui concerne la mise en œuvre, rien n’est fait. Finalement, le gouvernement retire son avis. Cela ne crée pas de confiance. »

De Wit parle aussi d’une distribution aléatoire. Selon lui, le gouvernement se comporte comme un partenaire de coopération peu fiable. « Vous pouvez continuer à parler et à rédiger des rapports. Mais cela doit se faire dans les régions. Sinon, cela restera sur papier. Je vois les conséquences de l’arbitraire : les partis s’écartent. Comment est-il possible que l’on puisse continuer et l’autre est repoussé et personne ne sait exactement pourquoi. »

Capacité limitée

Un porte-parole du ministère de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire a déclaré qu’il avait d’abord procédé à une analyse rapide lors de la distribution de l’argent. Un organisme externe a examiné quels sont les projets soumis par les provinces qui sont les plus urgents et les plus prometteurs en matière de financement.

« En raison des capacités limitées de cet organisme externe, la mesure de la Hollande septentrionale n’a pas été incluse, tout comme plusieurs autres mesures de diverses provinces. » Le porte-parole fait ici référence à l’arbitraire accusé par la province, et contredit donc ceci :

Le ministère regrette que la province soit déçue, mais indique également qu’elle ne peut pas fournir d’un seul coup toutes les subventions nécessaires. Selon le porte-parole, l’alternative serait qu’aucun budget ne puisse être réservé, ce qui retarderait encore davantage certains projets phares. « Cela ne nous semble pas souhaitable, car le financement des projets pionniers vise justement à nous permettre de poursuivre à court terme l’approche territoriale. »

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