Comment le capital-investissement a du mal à fonctionner pour les petits gars


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Il existe deux manières de récolter beaucoup d’argent. La première consiste à rechercher un nombre limité de gros chèques ; l’autre est de s’en prendre à un grand nombre de petits. Le capital-investissement a emprunté la première voie. Elle tente désormais de naviguer dans les méandres du capital de détail.

Le dernier effort en date est le fonds de rachat semi-liquide. Ce véhicule d’investissement vise à rendre accessible aux petits investisseurs la stratégie classique du capital-investissement consistant à acheter des entreprises, à les endetter puis à les redresser.

Trois fonds ont été lancés dernièrement. Le BXPE de Blackstone, qui a géré 1,3 milliard de dollars en janvier, suit ceux de K-Prime de KKR et AAA d’Apollo, qui investissent également une partie de leurs fonds dans des stratégies de rachat. Au total, ces fonds ont permis de récolter environ 5 milliards de dollars en 2023, précise Tim Clarke de PitchBook. Cela ne représente qu’une petite fraction des 73 milliards de dollars levés l’année dernière par le secteur pour les fonds destinés au détail, selon la banque d’investissement Robert Stanger. Cibler les investisseurs avec un ticket d’investissement aussi petit que 25 000 $ est une stratégie naissante, mais l’industrie espère qu’elle se développera.

Rendre les rachats de type private equity accessibles aux petits investisseurs présente des avantages évidents. C’est une nouvelle source de financement. En octobre 2023, 4 000 fonds étaient en route, pour un total de 1 200 milliards de dollars selon Preqin. Les investisseurs institutionnels, notamment aux États-Unis, ont suralloué cette classe d’actifs.

Pour les investisseurs, tels que les particuliers fortunés ou peut-être les family offices, il offre l’accès à une stratégie qui a historiquement surperformé le marché.

Les investisseurs privés peuvent avoir du mal à engager leur argent pendant une dizaine d’années, et ces fonds offrent une liquidité limitée. Avec un nombre limité de cibles de rachat appropriées, les investisseurs privés pourraient également se retrouver sans rien faire pendant quelques années. En conséquence, les fonds de capital-investissement tentent de garantir que les véhicules de vente au détail soient entièrement investis le plus tôt possible.

Les stratégies diffèrent. Blackstone investit une petite part de chaque nouvelle transaction conclue dans le véhicule BPXE, une approche qui nécessitera beaucoup de flux de transactions pour générer un fonds diversifié.

KKR a choisi de commencer par transférer des tranches de transactions existantes, qui étaient stockées dans son bilan, vers K-Prime. C’est un bon moyen de garantir que le fonds ait accès à différents types de transactions et de sorties échelonnées. Pourtant, déplacer des actifs de cette manière crée un risque de conflits.

Les sociétés de capital-investissement devront gérer ces fonds de rachat orientés vers le détail avec soin pour s’assurer que cette nouvelle émanation ne soit pas tuée dans l’œuf. Mais les efforts de structuration nécessaires pour rendre les stratégies illiquides adaptées aux petits gars devraient donner à réfléchir à toutes les parties impliquées.

Lex est la chronique quotidienne concise sur les investissements du FT. Des rédacteurs experts de quatre centres financiers mondiaux fournissent des opinions éclairées et opportunes sur les tendances du capital et les grandes entreprises. Cliquez pour explorer



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