Y aura-t-il un accord sur la protection des terres agricoles ? « Nous allons donner encore quelques jours à Jambon »

Depuis mardi dernier, le gouvernement flamand tente de s’entendre sur un certain nombre de concessions aux agriculteurs. Une consultation des organisations agricoles n’a ensuite donné aucun résultat car le Premier ministre Jan Jambon (N-VA) n’a pas pu présenter un accord politique sur l’une des aspirations les plus importantes des agriculteurs : la réservation de terres agricoles pour l’agriculture. La consultation se poursuivra lundi.

Une interdiction totale d’acheter des terres agricoles pour les transformer en nature, comme l’a proposé le président du CD&V, Sammy Mahdi, n’est pas une option. Tout le monde s’accorde sur le fait que les terres agricoles doivent être protégées d’une manière ou d’une autre. Si les terres agricoles reçoivent un label nature, cela limite les possibilités des agriculteurs de la région. Par exemple, ils peuvent utiliser moins d’engrais.

«Le système doit être pratiquement réalisable», déclare la N-VA. La ministre Gwendolyn Rutten (Open Vld) a déclaré Le septième jour qu’il n’est pas prévu de déterminer sur une carte de Bruxelles ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. En plus de protéger les terres agricoles, la Flandre promet, entre autres, d’accroître la sécurité juridique pour les agriculteurs et de développer un nouveau modèle de calcul pour mesurer l’azote à partir de 2030.

Actions spontanées

Le temps presse, car Jambon part mercredi en mission à Barcelone. Cette semaine, il a déclaré au Parlement qu’une solution serait une question de jours plutôt que de semaines. Les agriculteurs augmentent également la pression. La date du 12 février circule depuis des jours comme date limite dans les groupes WhatsApp. Si le gouvernement ne présente pas d’ici là une proposition attractive, les agriculteurs prendront à nouveau des mesures.

Les organisations paysannes reconnues soulignent qu’il ne s’agit pas d’un délai officiel. « Les négociations sont en cours, nous allons donc accorder à Jambon le bénéfice du doute pendant encore quelques jours », déclare Mark Wulfrancke, du Syndicat général des agriculteurs. «Nous n’avons pas encore prévu d’actions concrètes», déclare Lode Ceyssens du Boerenbond. Toutefois, ces deux éléments n’excluent pas la possibilité d’actions spontanées. « L’impatience des agriculteurs est très grande », constate Ceyssens.

Selon Tijs Boelens, de l’organisation non reconnue Boerenforum, il existe une grande volonté d’agir. « Ces dernières semaines, les actions ne sont pas venues d’organisations reconnues, mais d’agriculteurs inquiets qui estiment que ces organisations ne sont pas en mesure d’agir face à la situation. » Selon lui, Jambon bénéficiera d’un ou deux jours de grâce supplémentaires, « mais ensuite il il faut lui nettoyer les orteils».

La semaine dernière, la Commission européenne a décidé de reporter l’application de la règle selon laquelle les agriculteurs doivent laisser 4 pour cent de leurs champs en jachère. Au niveau national, Delhaize, Colruyt et d’autres supermarchés ont promis d’augmenter les prix d’achat de la viande bovine. Toutefois, cette augmentation ne couvrirait pas tous les coûts. Boelens : « Nous demandons un modèle économique viable. »



ttn-fr-31