Dernier tir au fusil pour ‘Mussekoning’ Martin


Le prince règne pendant le carnaval dans chaque ville et village. Mais à Steenbergen, l’Altesse doit tolérer un roi à ses côtés, le « Roi des moineaux ». Le personnage fait partie de l’entourage princier de Strienestad depuis des décennies. Martin den Broeder (55 ans) en tant que Mussekoning assumera pour la dernière fois le rôle de son alter ego ce carnaval. Après onze années passées à « effrayer les gens », il pense que cela suffit.

Armé de son fusil et de son sac de munitions, Mussekoning Martin est un spectacle familier à Strienestad. « Je suis connu pour être un tireur heureux, mais je n’ai jamais touché un moineau. Je n’aurais pas le cœur de le faire parce que je ne pourrais même pas tuer une mouche. Sparrow Friend aurait été un meilleur nom pour moi », dit le joyeux roi qui raccrochera bientôt son beau costume.

« Celui qui parviendrait à toucher le plus de moineaux pourrait s’appeler le Roi des moineaux. »

Le personnage du Roi Moineau fait référence au milieu du XVIIIe siècle. Steenbergen fut alors ravagée par une invasion de moineaux. Les oiseaux ont mangé les champs et détruit les toits de chaume. Le maire de l’époque avait ordonné aux habitants de tirer sur les moineaux. Celui qui parvenait à toucher le plus de moineaux pouvait s’appeler le Roi des moineaux. Depuis 1963, ce personnage historique fait partie de l’entourage princier de Strienestad.

Martin a beau se dire roi, pendant le carnaval, le prince est et reste le patron. « Je suis un peu touche-à-tout. Je gère l’argent et les reçus pour que tout le monde dans l’entourage ait de quoi boire et boire. Bien sûr, je dois aussi tirer un coup de feu de temps en temps », a déclaré Martin.

« J’aime un peu effrayer les gens. »

Un peu plus tard, il met ses mots en pratique : « Riez ou je tire ! » Une forte détonation retentit entre les bâtiments du Marché. Martin aime visiblement ça : « J’aime un peu effrayer les gens. C’est peut-être pour cela que certaines personnes sont heureuses que je vais bientôt arrêter.

En plus du roi des moineaux, le prince est accompagné à Strienestad de personnages tels que « John War », « chic Flodder » et le bouffon. Pendant le carnaval, la suite princière séjourne dans l’ancien hôtel de ville transformé en Leutpaleis.

Ce sera la dernière fois pour Martin. « J’ai eu beaucoup de réactions positives sur la façon dont j’ai interprété le personnage. Cela va énormément me manquer, mais à un moment donné, il faudra le donner à quelqu’un d’autre. Il y aura probablement quelques larmes versées lors du traditionnel brûlage du moineau, mardi soir.»

« Chanter le Wilhelmus en live serait un vrai succès. »

D’ailleurs, Martin ne doit pas manquer l’attention après sa carrière en tant que Mussekoning. Dans son costume en lederhosen, il se fait également un nom en tant que chanteur de fête, alias Martin der Bruder. Sa version contemporaine du Wilhelmus connaît un modeste succès sur les réseaux sociaux. « Ce serait formidable si je pouvais la chanter en live pendant les Jeux Olympiques ou le Championnat d’Europe de football cet été. C’est vraiment une cible.

Omroep Brabant était présent au centre communautaire ‘t Cromwiel à Steenbergen du lundi 29 janvier au jeudi 1er février pour rechercher votre histoire. Nous vous avons manqué et souhaitez-vous partager votre histoire avec nous ? Envoyez ensuite un message à [email protected] ou contactez-nous au 040-2949492.

Mussekoning Martin est un incontournable (et il ne se manque jamais) photo : Erik Peeters.
Mussekoning Martin est un incontournable (et il ne se manque jamais) photo : Erik Peeters.



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