Au moins 168 personnes ont été tuées dans des affrontements entre populations rivales dans la même région au cours du week-end, a rapporté dimanche l’organisation humanitaire indépendante Coordination générale pour les réfugiés et les personnes déplacées au Darfour. L’organisation a alors indiqué qu’elle craignait que le bilan ne s’alourdisse encore.
La violence à grande échelle aurait éclaté lorsque des nomades arabes armés ont attaqué des villages appartenant à la minorité non arabe Massalit en représailles à un précédent double meurtre. Quelque 20 000 personnes ont été déplacées par la violence. Les organisations humanitaires appellent donc au retour de la mission internationale de maintien de la paix, qui s’est retirée de la zone à partir de janvier 2020.
Une guerre civile a éclaté au Darfour en 2003, tuant 300 000 personnes et déplaçant 2,5 millions de personnes. Depuis fin 2020, la région est à nouveau confrontée à des conflits brûlants et souvent meurtriers. Celles-ci tournent principalement autour de querelles foncières, de bétail, d’accès à l’eau et aux pâturages. Rien que l’année dernière, 430 000 personnes ont de nouveau fui la région, selon diverses organisations humanitaires.