Les agriculteurs bloquent plusieurs autoroutes autour de Paris depuis lundi 14 heures lors d’une nouvelle journée d’action. Les journalistes de l’AFP l’ont établi. La France a déployé 15 000 forces de sécurité.
Au péage de Buchelay dans le département des Yvelines, à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Paris, l’autoroute A13 en direction de Paris a été bloquée. De l’autre côté de la capitale, près de Jossigny, un blocus de l’A4 a également commencé, les premiers tracteurs étant stationnés de part et d’autre du terre-plein central.
Deux organisations agricoles importantes, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, ont annoncé samedi vouloir organiser « un siège de Paris » à partir de lundi à 14 heures pour une durée indéterminée. Aucune région de France ne sera épargnée par les barrages routiers, a prévenu le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, mais il y aura des « déplacements » pour donner un répit aux manifestants, en attendant de nouvelles annonces du Premier ministre.
Selon la chaîne française BFMtv, les agriculteurs souhaitent notamment bloquer les autoroutes A6, A5 et A4 vers Paris. La gendarmerie prévient que trente départements et seize axes routiers seront concernés. A midi, il y avait déjà environ huit cents tracteurs près de Paris.
Les organisations n’envisagent pas pour l’instant de se rendre à Paris même.
Aéroports parisiens
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux responsables de la sécurité de mettre en place « un important système de défense » pour empêcher les agriculteurs de bloquer le marché de gros de Rungis ou les aéroports parisiens et de leur interdire tout accès à Paris.
Environ 15 000 membres des forces de sécurité ont été déployés, mais Darmanin leur a demandé de faire preuve de retenue.
Les protestations des agriculteurs durent depuis plus d’une semaine. Les agriculteurs bloquent les routes et déversent du fumier à certains endroits. Ils se plaignent de la baisse des revenus, de la complexité administrative et des règles changeantes ou trop strictes.
Le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé précédemment qu’il annulerait, entre autres, une augmentation de la taxe sur le carburant des tracteurs et que des mesures de simplification seraient introduites. Mais cela ne suffit pas aux agriculteurs.
