L’aide à la jeunesse doit être meilleure et moins chère, mais je crains que le plan d’amélioration ne souffre des coupes budgétaires de 511 millions d’euros prévues par le cabinet sortant. On ne sait pas exactement comment cet argent devrait être réduit, alors que le temps presse.
Les problèmes en matière de protection de la jeunesse sont graves depuis des années. De plus en plus d’enfants et de jeunes ont recours aux services d’accueil de la jeunesse et les soins deviennent donc de plus en plus coûteux. De plus, les enfants ne reçoivent pas toujours les soins appropriés car ils restent longtemps sur la liste d’attente. La charge de travail des éducateurs auprès de la jeunesse est également élevée. Le programme de réforme de la jeunesse adopté l’été dernier devrait améliorer les conditions de prise en charge de la jeunesse et permettre des économies.
Le budget d’un milliard de dollars destiné à l’aide à la jeunesse continuera d’augmenter dans les années à venir, mais les communes recevront chaque année un peu moins d’argent supplémentaire. Cela suscite de nombreuses inquiétudes, car il faut également dégager des fonds pour l’amélioration indispensable de l’aide à la jeunesse. En conséquence, les économies prévues pour 2024 et 2025 ont déjà été réduites.
Mais au-delà de ce programme de réformes, une économie supplémentaire de 511 millions d’euros a été prévue dans l’accord de coalition. Et ce montant est resté inchangé. Les économies doivent être mises en œuvre en 2025, mais on ne sait toujours pas comment.
“Nous ne savons pas à quoi nous attendre”
Le cabinet sortant présenterait un plan sur la manière dont cet argent pourrait être économisé. Il a par exemple été envisagé de raccourcir la durée du traitement ou d’introduire une contribution personnelle des parents.
La députée GL-PvdA Lisa Westerveld a demandé au secrétaire d’État sortant Maarten van Ooijen (Soins à la jeunesse) de nous faire savoir avant la consultation de lundi comment cette réduction devrait être réalisée. On ne peut pas simplement écourter un traitement et une contribution personnelle peut constituer un obstacle supplémentaire à la demande d’aide. Cela va à l’encontre du droit à l’assistance aux jeunes.
Juste avant le débat, Van Ooijen avait en effet dressé une liste de mesures possibles. Il y souligne, entre autres, la nécessité d’introduire une contribution personnelle. Selon Van Ooijen, c’est au nouveau cabinet de décider de quelle manière il souhaite économiser de l’argent ou si les coupes budgétaires doivent être complètement exclues.
Il n’y a toujours pas de véritable plan. Ainsi, selon Westerveld, de sombres nuages pèsent sur le budget de l’aide à la jeunesse. Elle présentera une motion lors du débat sur la protection de la jeunesse lundi pour que les réductions soient supprimées. “Cette réduction pèse sur le marché depuis deux ans, sans aucune raison claire. Les enfants et les personnes bénéficiant d’aide à la jeunesse doivent pouvoir continuer à améliorer le système et c’est pourquoi il doit être supprimé immédiatement.”
Peur de problèmes encore plus graves
Les services d’aide à la jeunesse et les municipalités demandent également que les réductions soient retirées. L’assistance à la jeunesse qualifie ces coupes budgétaires d'”épée de Damoclès contre les réformes”. Dans un lettre commune Youth Care Nederland et les associations professionnelles coopérantes de la jeunesse, entre autres, déclarent craindre des problèmes encore plus graves dans le domaine de l’aide à la jeunesse.
“Si des services essentiels disparaissent en raison du manque de financement, les enfants, les jeunes et les familles resteront sur des listes d’attente encore plus longues et il deviendra encore plus difficile de trouver des soins adaptés.” Et selon eux, cela peut avoir des « conséquences désastreuses ».