Des sanctions sans précédent

Le premier ministre a souligné qu’ils avaient été adoptés « rapidement sanctions sans précédent, qui touchent de nombreux secteurs et un nombre important d’entités et d’individus, dont le président Poutine et le ministre Lavrov ». Sur le plan financier, les mesures restrictives adoptées « empêcheront la Banque centrale russe d’utiliser ses réserves internationales pour réduire l’impact de nos mesures restrictives.

Des travaux sont en cours pour exclure certaines banques russes du système Swift

Au sein de l’UE, des mesures sont en cours d’élaboration pour suppression du système Swift de certaines banques russes ». Un paquet de sanctions qui a infligé « des coûts très élevés à Moscou. Rien que lundi, le rouble a perdu environ 30 % de sa valeur face au dollar. La Bourse de Moscou est fermée depuis hier et la Banque centrale russe a plus que doublé les taux d’intérêt, de 9,5% à 20%, pour tenter de limiter le risque de fuite des capitaux. Nous approuvons également des mesures restrictives fortes contre la Biélorussie, compte tenu de son implication croissante dans le conflit ».

Boycott aussi dans le sport, l’Italie prête à de nouvelles mesures

Le Premier ministre a également rappelé que la Russie a également subi «un boycott sportif très sévère, avec l’annulation de toutes les compétitions avec des équipes russes dans toutes les disciplines. L’Italie est prête à de nouvelles mesures restrictives, si elles s’avéraient nécessaires ». En particulier, «j’ai proposé de prendre de nouvelles mesures ciblées contre les oligarques. L’hypothèse est de créer un registre public international des personnes ayant un patrimoine supérieur à 10 millions d’euros. J’ai alors proposé d’intensifier encore la pression sur la Banque centrale russe et de demander à la Banque des règlements internationaux, basée en Suisse, de participer aux sanctions. En même temps, il est essentiel de garder ouverte la voie du dialogue avec Moscou ».

La crise renforce la nécessité de nouvelles règles budgétaires de l’UE

« À long terme, cette crise nous rappelle l’importance d’avoir une véritable vision stratégique et à long terme lorsque nous discutons de nouvelles règles budgétaires en Europe. En décembre, avec le président français Macron, nous avons proposé d’encourager les investissements avec les nouvelles règles dans les domaines les plus importants pour l’avenir de l’Europe, comme la sécurité ou la protection de l’environnement. La conception exacte de ces règles doit être discutée avec tous les États membres. Cependant, cette crise renforce la nécessité d’écrire des règles compatibles avec les ambitions que nous avons pour l’Europe », a déclaré le premier ministre.

Signaux inquiétants en Biélorussie sur le nucléaire

«Un autre signe inquiétant – a rappelé Draghi – vient de la Biélorussie voisine, dont les citoyens ont voté dimanche en faveur de modifications importantes de la Constitution et ont supprimé le statut de pays ‘dénucléarisé’. Cela pourrait impliquer la volonté de déployer des armes nucléaires d’autres pays sur leur propre sol ».



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