De nouveaux messages décryptés du témoin clé Nabil B., entre autres, ont été ajoutés au dossier Marengo. Le tribunal d’Amsterdam a annoncé qu’il ne pouvait pas encore évaluer si cela aurait des conséquences sur la date du jugement, qui est désormais le 27 février.
Il s’agit de messages provenant d’un total de trois téléphones PGP, avec lesquels la communication peut être cryptée. Cela ressort clairement d’un rapport officiel consulté par NU.nl. Les appareils appartiennent aux suspects Achraf B., Anouar B. et Nabil B. (sans lien de parenté).
Il s’agit de téléphones qui étaient déjà en possession des forces de l’ordre et qui ont été piratés, ainsi que de messages qui ont été décryptés. Un témoignage d’Anouar B. datant de 2018 au Maroc a également été versé au dossier. Anouar B. y est détenu depuis fin 2017, soupçonné d’être impliqué dans la mort du fils d’un éminent juge marocain. Il a été abattu par erreur, alors qu’un criminel néerlandais était en fait la cible.
Les messages concernent, entre autres, le rôle qu’Achraf B. aurait joué dans l’assassinat du blogueur criminel Martin Kok. Le ministère public a toujours supposé qu’Achraf B. était aux aguets le 8 décembre 2016, jour du meurtre de Kok.
Le blogueur policier s’était rendu ce soir-là dans un club sexuel à Laren et, lorsqu’il est parti, un signal a été donné au tireur présumé. La justice a toujours supposé que cela avait été fait par Achraf B., mais cela aurait été fait par Anouar B.. Ce dernier n’a pas (encore) été poursuivi pour le meurtre de Kok.
L’avocat Weski veut entendre des témoins
« Dans l’acte d’accusation, nous décrivons qu’Achraf B. a probablement donné un signal lorsque Martin Kok a quitté le bâtiment Bocaccio (le club sexuel, ndlr) », indique le ministère public. « De l’avis du parquet, le contenu des messages désormais verbalisés montre que c’est Anouar B. qui avait une vue sur la sortie du bâtiment, et non Achraf B. »
Selon le ministère public, ce dernier attendait plus loin dans la voiture. Le ministère public affirme que l’implication d’Achraf B. dans le meurtre de Kok reste juridiquement la même, mais estime qu’il est approprié de le signaler. La perpétuité a été requise contre Achraf B.
L’avocat d’Achraf B., Guy Weski, affirme que son client continue de nier avoir été impliqué dans le meurtre de Kok et qu’il ne se trouvait donc pas dans une voiture à proximité. Weski affirme que les messages donnent lieu à de nouvelles demandes de recherche. Il souhaite entendre Anouar B., entre autres, comme témoin.
Les nouvelles informations provenant du téléphone du témoin clé sont des messages entre Nabil B. et les principaux suspects Saïd R. et Mohamed R. On ne sait pas encore de quoi il s’agit. Il s’agit de messages envoyés en 2017 depuis un téléphone que le témoin clé avait dans sa cellule.
Les conséquences des messages sur le parcours de Marengo ne sont pas encore claires. Si la demande de Weski d’entendre des témoins est accordée, cela pourrait entraîner des retards. En ce qui concerne le ministère public, les messages ne donnent pas lieu à des commentaires supplémentaires de la part du pouvoir judiciaire.