« Si vous voulez que l’économie fonctionne bien, vous ne pouvez compter que sur un seul parti » : De Croo (Open Vld) relève le défi de De Wever

« Les gens savent qui rendra notre pays meilleur. » Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) est entré lundi, lors de son discours du Nouvel An à Bruxelles, pleinement dans la compétition avec la N-VA sur le thème de la prospérité.

Jeroen Van Horenbeek

Les libéraux restent convaincus qu’ils pourront convaincre suffisamment d’électeurs indécis dans les semaines et les mois à venir pour éviter un effondrement électoral le 6 juin.

Pour reprendre les mots du Premier ministre De Croo à ses partisans libéraux lundi soir : « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre notre économie. Et nous n’allons pas renforcer cela en rampant sous le clocher de l’église. En défendant les intérêts belges. Il n’y a qu’un seul parti qui fait cela et c’est nous. »

De Croo, irrité, a régulièrement réagi au discours du Nouvel An de Bart De Wever, qui a déclaré samedi « que seule une N-VA forte peut arrêter la pourriture ». «Il y a ceux qui ont une obsession aveugle de qualifier de ‘pourri’ tout ce qui se passe dans notre pays. En attendant, nous apportons de la croissance, de l’innovation et des emplois. Et les chiffres sont indéniables. Au grand regret de ceux qui l’envient (…) Notre croissance est le double de celle de la zone euro.»

Pour De Croo, la collaboration est « l’essence de la politique ». Un argument qu’il tente de faire valoir depuis un certain temps, pour convaincre les électeurs des mérites de son gouvernement fédéral haut en couleur. « Ne faites pas la une des journaux tous les jours avec une énième déclaration forte. Mais obtenir des résultats et, surtout, travailler ensemble pour que les gens se portent mieux. Nous faisons cela. Nous n’en parlons pas. Nous le faisons. Donc, si vous voulez que l’économie fonctionne bien, vous ne pouvez compter que sur un seul parti. Et ce sont les libéraux. Vous n’allez pas croître en divisant le pays. Vous n’allez pas renforcer votre société en divisant les gens. Avec nous, les gens savent où ils en sont. Ils savent qui rendra notre pays meilleur.

De Croo ne veut pas s’aventurer dans un cycle de négociations confédérales cet été. Il n’est pas enthousiasmé par la création d’un cabinet d’affaires – une proposition de De Wever. Il souhaite former rapidement un nouveau gouvernement qui s’attaquera au budget. « Nous ne devons pas rendre notre pays plus complexe, mais plus simple. Et cela peut être fait en mettant en place un véritable gouvernement avec une majorité parlementaire, avec un budget complet à temps pour l’Europe et avec un véritable projet pour rendre la Belgique plus forte. Ne nous perdons pas dans des discussions interminables sur une énième réforme de l’État. C’est une perte d’énergie et de prospérité.

Et aussi : « Pour diviser, il faut être avec les magiciens. »

Bloquer

Entre-temps, le président du parti, Tom Ongena, a fait ce qu’on attend de lui : défendre le bilan de son premier ministre. « Nous avons renforcé notre pays, notre économie et notre prospérité ces dernières années. Nous pouvons donc aller vers les électeurs la tête haute. Nous avons fait notre travail.

Et Ongena a soutenu le message de campagne de De Croo : les libéraux sont nécessaires pour maintenir ce pays à l’abri des ennuis après 2024. Pas les communistes « qui trouvent que faire des profits est quelque chose de sale ». Pas les Verts, « qui sont de plus en plus captivés par la frénésie de la décroissance ». Et les nationalistes de la N-VA et du Vlaams Belang non plus. « Ils veulent bloquer notre pays après les élections. Bloquez pour le diviser. Des temps d’arrêt qui nous coûtent des milliards. Demandez simplement aux Britanniques.

La punchline d’Ongena : « Lorsqu’il s’agit de notre prospérité (le slogan de campagne de la N-VA, JVH)pour protéger le portefeuille des gens, vous êtes au bon endroit.»



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