La Deutsche Bahn envisage toujours des trains entre l’Allemagne et Londres via le tunnel sous la Manche

La Deutsche Bahn envisage toujours d’utiliser des trains à grande vitesse entre l’Allemagne et Londres, la capitale britannique, via le tunnel sous la Manche et via la Belgique. La compagnie ferroviaire allemande l’a confirmé à l’agence de presse allemande dpa.

“Le trafic ferroviaire entre Londres et l’Europe continentale via l’Eurotunnel reste fondamental pour la Deutsche Bahn”, a déclaré un porte-parole. Le trafic ferroviaire international de la Deutsche Bahn connaît une forte croissance et on constate également une tendance vers des déplacements plus durables dans le trafic vers le Royaume-Uni.

Toutefois, les voies et les trains ne sont actuellement pas encore équipés du système de sécurité européen ETCS sur toute leur longueur, a ajouté le porte-parole. “L’admission de nos trains à grande vitesse ICE en Belgique, dans le nord de la France et en Angleterre en dépend.” La mise en œuvre concrète des plans de la Deutsche Bahn dépend donc du calendrier de la modernisation technique des voies.

La Deutsche Bahn avait initialement prévu de faire circuler des trains ICE entre Francfort et Londres en 2013, via Cologne, Bruxelles et Lille. Mais des années de discussions sur les exigences de sécurité ont contrecarré ces plans.

Le Tunnel sous la Manche fêtera ses 30 ans le 6 mai 2024. En ce qui concerne les trains de voyageurs, seul Eurostar – détenu en partie par la société ferroviaire belge SNCB – utilise actuellement le tunnel ferroviaire.

Getlink, l’exploitant du tunnel, a déjà indiqué à plusieurs reprises vouloir plus de concurrence. Il a l’ambition de voir le nombre de liaisons directes à haut débit via le tunnel sous la Manche doubler au cours des dix prochaines années. Une récente présentation de Getlink évoque des liaisons possibles entre Londres et l’Allemagne (Francfort, Cologne), la Suisse (Bâle, Zurich, Genève) et le sud de la France (Bordeaux, Marseille, Lyon).

Outre la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire espagnole Renfe, l’initiative britannique Evolyn et la société néerlandaise Heurotrain ont indiqué qu’elles étudiaient des liaisons à grande vitesse via le tunnel sous la Manche.



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